Xavier Bertrand : « Je n’imagine pas gagner cette élection sans l’aide de ma famille politique »
« Il faut qu’on établisse maintenant un dialogue permanent entre nous », affirme devant les députés LR Xavier Bertrand, au lendemain d’un dîner avec les autres candidats de la droite, dont Valérie Pécresse. Il répète que tout le monde devra se rassembler d’ici la fin de l’année.

Xavier Bertrand : « Je n’imagine pas gagner cette élection sans l’aide de ma famille politique »

« Il faut qu’on établisse maintenant un dialogue permanent entre nous », affirme devant les députés LR Xavier Bertrand, au lendemain d’un dîner avec les autres candidats de la droite, dont Valérie Pécresse. Il répète que tout le monde devra se rassembler d’ici la fin de l’année.
Public Sénat

Par François Vignal (images LCP-AN)

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

Il est passé après tous les autres, le lendemain. Aux journées parlementaires des députés LR, à Nîmes, les candidats de droite, qu’ils soient partants pour la primaire ou pas, se sont succédé. Une forme de grand oral devant les parlementaires, alors que le système de primaire n’est pas encore totalement arrêté. Après Michel Barnier, Valérie Pécresse, Philippe Juvin et Eric Ciotti hier (lire ici), Xavier Bertrand a pris le micro ce matin.

Le président des Hauts-de-France n’a en réalité pas totalement fait bande à part. La veille, à l’heure du dîner, il était là, à table avec les autres candidats, le président du Sénat Gérard Larcher, le patron du parti, Christian Jacob et Laurent Wauquiez. La belle photo de famille retrouvée, avec bouteilles et vin rouge dans une ambiance de fin de banquet, a fait le tour des réseaux sociaux. Chacun affiche un sourire détendu.

« Je n’imposerai pas un projet sorti d’un chapeau »

Alors que certains mettent la pression est sur les épaules de Xavier Bertrand – Jean Leonetti, le Monsieur primaire, a prévenu qu’il sera considéré comme dissident, s’il ne participe pas au départage – l’ancien ministre de la Santé a voulu montrer patte blanche devant les députés ce matin. S’il bénéficie pour l’heure du plus grand nombre de soutiens chez les parlementaires, selon un décompte de France Info, il « sait » qu’il doit encore « convaincre ».

Alors ce matin, il s’est montré rassurant. « Je n’imagine pas gagner cette élection sans le soutien, sans l’aide, de ma famille politique. Mais je sais, car j’ai quitté ma famille il y a quelques années, que je dois faire plus d’efforts que d’autres, que je dois vous montrer que je n’imposerai pas un projet sorti d’un chapeau, mais en lien avec les députés, les sénateurs, les élus, les adhérents », soutient-il.

Bertrand se veut rassembleur et distribue les bons points à « Valérie, avec son talent, Michel, avec sa hauteur de vue »

Reste que du monde se bouscule sur la ligne de départ. « A droite, c’est vrai qu’il y a des tempéraments, c’est vrai qu’il y a des ambitions. Et en plus elles sont légitimes. Il faut qu’on établisse maintenant un dialogue permanent entre nous », affirme celui qui est déjà candidat. Il compte sur « Damien (Abad), Gérard (Larcher) et Christian (Jacob) pour veiller que ce dialogue ne se transforme jamais en agression et division ». Lui aussi assure, comme la veille Valérie Pécresse, qu’il n’en restera qu’un, ou qu’une, à la fin :

On aura besoin – est-ce que c’est à la fin de l’année ou début janvier ? – de se retrouver tous ensemble.

« A aucun moment, il ne faudra tomber dans le piège de la division », insiste Xavier Bertrand, qui se veut rassembleur et distribue les bons points : « Valérie (Pécresse), avec son talent, Michel (Barnier), avec sa hauteur de vue. La connaissance de Philippe (Juvin), la détermination d’Eric (Ciotti), et aussi de Laurent (Wauquiez). C’est vrai qu’on a souvent eu des différences, mais je n’imagine pas qu’on puisse faire campagne sans Laurent ou qu’on puisse diriger le pays sans des talents comme le sien ». Car « celui qui ne sait pas travailler en équipe, je ne vois pas comment il sera capable de diriger la France ». Un œcuménisme dont il serait le Pape. A croire que Xavier Bertrand s’imagine déjà un peu à l’Elysée avec sa team. Mais il faudra, avant ça, sûrement d’autres dîners, bien arrosés ou pas, pour mettre tout le monde d’accord.

Partager cet article

Dans la même thématique

MANIFESTATION BLOQUONS TOUT
9min

Politique

La taxe Zucman plébiscitée par 86 % des Français : « Il se passe un truc massif et transpartisan dans le pays »

Un sondage Ifop, commandé par le PS, montre que la taxe Zucman sur les ultrariches est soutenue jusque dans les rangs des sympathisants LR, à 89 %, et Renaissance, à 92 %. Une victoire idéologique pour la gauche, plus habituée aux défaites ces dernières années ? « Ce sondage montre que les efforts doivent être mieux répartis », selon Frédéric Dabi de l’Ifop, et reflète surtout « un malaise dans le pays ».

Le

SIPA_01215443_000022
8min

Politique

Nouveau gouvernement : Les Républicains tiraillés entre « rupture » et maintien au pouvoir

Dans l’expectative en attendant la fin des consultations de Sébastien Lecornu, Les Républicains voudraient prolonger leur bail au gouvernement et ont posé leurs conditions. Des conditions pour la plupart antinomiques avec celles des socialistes actuellement au centre de l’attention du Premier ministre. De quoi apporter de l’eau au moulin de Laurent Wauquiez qui entend toujours être l’incarnation de la « rupture » avec le pouvoir macroniste.

Le