Xavier Bertrand, président LR de la région Hauts-de-France, a dit lundi que s'il était député, il ne voterait pas la confiance au gouvernement, et a appelé à "une nouvelle opposition" face au raz-de-marée de la République en marche.
"Non", dit-il, M. Bertrand ne voterait pas la confiance, contrairement à certains LR, "parce que c'est un chèque en blanc". Et aussi parce que "je ne veux pas de l'augmentation de la CSG", a-t-il dit sur BFMTV et RMC.
"Pour les salariés il y aura une compensation, mais pour les indépendants, les fonctionnaires, ce n'est pas aussi clair" et "pour les retraités" cette augmentation est "inacceptable", dit-il.
M. Bertrand ne serait pas "un député qui se rallie, non, un député le couteau entre les dents, non plus". "Il y autre chose à bâtir, une nouvelle opposition, où à la fois vous dites quand ça va pas, et vous faites des propositions", a-t-il ajouté.
Le président des Hauts-de-France s'est dit ainsi favorable à la réforme du Code du travail. Il y apporterait "des amendements" pour mieux lutter contre le travail clandestin et la fraude au travail détaché notamment.
Il se dit favorable au projet de loi antiterroriste, jugeant qu'"on ne sera jamais comme les Etats-Unis avec le Patriot Act" et que "le contrôle judiciaire interviendra toujours". Il demande que les fichés S les plus dangereux soient mis "hors d'état de nuire" et que ceux partant "faire le jihad" ne reviennent "jamais en liberté en France".
Le chef du gouvernement Edouard Philippe, issu des rangs de la droite, a affirmé dimanche soir que "la France est de retour". "Il faut que le pouvoir d'achat soit de retour", "que la sécurité soit de retour", lui a implicitement répliqué M. Bertrand.
"Les solutions de la droite et du centre sont les meilleures", estime-t-il dans cette perspective.
Interrogé sur l'hypothèse que Laurent Wauquiez prenne la direction de LR, M. Bertrand a répondu : "J'en parlerai bientôt". "Je ne pense qu'à une chose cette semaine encore, c'est d'aider les candidats. Jusqu'au 18, je me concentre" et donc "sur ce sujet, je me tais".