Xavier Bertrand: « Macron refait ce qu’ont fait Mitterrand et Sarkozy »
Le président LR du Conseil régional des Hauts-de-France Xavier Bertrand critique Emmanuel Macron qui n'est "pas dans une logique...

Xavier Bertrand: « Macron refait ce qu’ont fait Mitterrand et Sarkozy »

Le président LR du Conseil régional des Hauts-de-France Xavier Bertrand critique Emmanuel Macron qui n'est "pas dans une logique...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le président LR du Conseil régional des Hauts-de-France Xavier Bertrand critique Emmanuel Macron qui n'est "pas dans une logique d'union nationale" mais refait "ce qu'ont fait Mitterrand en 1988 et Sarkozy en 2007", dans un entretien paru mardi dans La Voix du Nord.

Emmanuel Macron "veut des personnalités pour jouer au chamboule-tout politique et électoral. Mais il n'a pas envie de s'ouvrir aux idées des autres", juge Xavier Bertrand.

"Il n'est pas dans une logique d'union nationale. Il refait ce qu'ont fait Mitterrand en 1988 et Sarkozy en 2007 avec l'ouverture", analyse-t-il.

L'ancien ministre du gouvernement Fillon confirme que l'équipe du nouveau président "a pris contact avec (lui)" pour lui proposer de devenir Premier ministre.

Mais si "les vieux partis de droite et de gauche, terriblement parisiens, (sont) condamnés à disparaître", "il y a entre nous (Les Républicains) et M. Macron des différences que nous n'abolirons pas", prévient Xavier Bertrand. "Je ne pense pas qu'on puisse appuyer sur la touche reset de l'histoire politique et des références de l'ensemble des Français", déclare-t-il.

M. Bertrand indique encore qu'il a "l'intention dès la rentrée, de faire des propositions d'action au gouvernement". "Nous verrons là aussi si le gouvernement est dans une logique d'intérêt général ou pas", ajoute-t-il.

Selon lui, il y aura trois "tests" pour scruter les vraies intentions du président de la République: son attitude "sur le rétablissement des heures supplémentaires défiscalisées dès cet été", la possibilité donnée ou non aux maires "de revenir à la semaine de quatre jours", enfin sa position sur des propositions de la droite sur les fichés S.

Interrogé sur les divisions qui traversent Les Républicains, le président des Hauts-de-France souligne: "Je n'en pense pas moins sur le comportement de beaucoup dans ma famille politique mais je me tais, même s'il y a des choses qui me font bouillir intérieurement".

"Il faut revenir à cette droite populaire qui parle à la fois à l'ouvrier et au chef d'entreprise, à l'infirmière et au grand chirurgien, à l'artisan et au fonctionnaire", juge Xavier Bertrand. "Il faut que la droite redevienne elle-même et qu'elle arrête de se positionner par rapport aux résultats du FN ou par rapport à la bien-pensance".

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01240320_000016
3min

Politique

Prix de l’humour politique 2025 : le sénateur Claude Malhuret récompensé « pour l’ensemble de son œuvre »

Le président du groupe Les Indépendants-République et Territoire (Horizons), Claude Malhuret est le Lauréat du grand prix de l’humour politique 2025. Le Press Club de France a décidé de récompenser le sénateur de l’Allier « pour l’ensemble de son œuvre ». Cette année, le patron des sénateurs Horizons s’était distingué à l’international avec sa charge contre Donald Trump et Elon Musk prononcée lors d’un débat au Sénat sur la guerre en Ukraine.

Le

Xavier Bertrand: « Macron refait ce qu’ont fait Mitterrand et Sarkozy »
7min

Politique

La réouverture des maisons closes proposée par le RN : « En France, on n’achète pas le corps des femmes », rappelle Laurence Rossignol

Au plein cœur du débat budgétaire, une information quelque peu décalée avec l’actualité est sortie dans le journal Le Monde. Le député RN, Jean-Philippe Tanguy prépare une proposition de loi visant à permettre aux prostitué(e) s d’exercer leur activité sous forme de coopérative dans des « maisons closes ». L’ancienne ministre des droits des femmes, qui a porté la loi de 2016 sur la pénalisation des clients, Laurence Rossignol dénonce la volonté du RN de « vouloir légaliser l’achat de services sexuels ».

Le