Après la chute du gouvernement de Michel Barnier, le chef de l’Etat dispose d’une marge de manœuvre aussi réduite qu’au lendemain des législatives anticipées pour trouver un nouveau Premier ministre, dans la mesure où les équilibres politiques restent les mêmes à l’Assemblée nationale, observe le sondeur Stéphane Zumsteeg, invité de Public Sénat ce mercredi 4 décembre. Toutefois, l’échéance budgétaire de la fin d’année devrait pousser Emmanuel Macron à agir rapidement.
Yannick Jadot fustige « un gouvernement TikTok »
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L’écologiste Yannick Jadot ne décolère pas face à la polémique dans laquelle reste empêtrée la ministre de l’Education nationale Amélie Oudéa-Castéra. Pour le sénateur de Paris, « le sujet n’est pas la faute politique qu’elle a commise », en raison de ses propos controversés sur l’école publique. « C’est surtout qu’elle ne connaît pas ce secteur. On a l’impression qu’elle est là pour faire du coaching d’entreprise […] C’est un gouvernement TikTok. On a des exercices de communication en permanence. Je dois dire que tout cela doit absolument effrayer les Français », poursuit le nouveau sénateur.
L’ancien candidat à la présidentielle se montre tout aussi critique sur la conférence de presse d’Emmanuel Macron. Lassé par « l’exercice d’autosatisfaction » du chef de l’État, le parlementaire confesse avoir zappé sur le match de handball France-Allemagne. « Franchement, si à chaque fois que le président de la République ou un membre du gouvernement met un euro dans une tirelire dès qu’ils utilisent réarmement, réinvention, re-machin, je vous assure que la dette de l’Etat va vite disparaître ! »
À l’instar de la secrétaire nationale des écologistes, Marine Tondelier, qui mettait en cause hier un « discours de technocrate réactionnaire », Yannick Jadot goûte lui aussi peu au mot d’ordre d’un « réarmement démographique ». « Ce gouvernement nous parle du travail, de la patrie et de la famille. Cela résonne comme quelque chose de profondément réactionnaire. On est passé du conservateur ou réactionnaire. »
Quant à la volonté de Rachida Dati de briguer la maire de Paris, le sénateur y voit une « insulte » envers le monde de la culture « qui a besoin de soutien », mais aussi la population de la capitale. « On a bien compris qu’elle était devenue ministre pour obtenir le soutien des macronistes à l’élection parisienne. »
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