Yannick Jadot fustige « un gouvernement TikTok »

Le sénateur écologiste de Paris ne mâche pas ses mots à l’égard du chef de l’État, au lendemain de sa prestation télévisée. L’ancien candidat à la présidentielle appelle à la démission de la ministre de l’Education nationale Amélie Oudéa-Castéra. « Parce qu’elle n’est compétente », reproche-t-il.
Guillaume Jacquot

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

L’écologiste Yannick Jadot ne décolère pas face à la polémique dans laquelle reste empêtrée la ministre de l’Education nationale Amélie Oudéa-Castéra. Pour le sénateur de Paris, « le sujet n’est pas la faute politique qu’elle a commise », en raison de ses propos controversés sur l’école publique. « C’est surtout qu’elle ne connaît pas ce secteur. On a l’impression qu’elle est là pour faire du coaching d’entreprise […] C’est un gouvernement TikTok. On a des exercices de communication en permanence. Je dois dire que tout cela doit absolument effrayer les Français », poursuit le nouveau sénateur.

L’ancien candidat à la présidentielle se montre tout aussi critique sur la conférence de presse d’Emmanuel Macron. Lassé par « l’exercice d’autosatisfaction » du chef de l’État, le parlementaire confesse avoir zappé sur le match de handball France-Allemagne. « Franchement, si à chaque fois que le président de la République ou un membre du gouvernement met un euro dans une tirelire dès qu’ils utilisent réarmement, réinvention, re-machin, je vous assure que la dette de l’Etat va vite disparaître ! »

À l’instar de la secrétaire nationale des écologistes, Marine Tondelier, qui mettait en cause hier un « discours de technocrate réactionnaire », Yannick Jadot goûte lui aussi peu au mot d’ordre d’un « réarmement démographique ». « Ce gouvernement nous parle du travail, de la patrie et de la famille. Cela résonne comme quelque chose de profondément réactionnaire. On est passé du conservateur ou réactionnaire. »

Quant à la volonté de Rachida Dati de briguer la maire de Paris, le sénateur y voit une « insulte » envers le monde de la culture « qui a besoin de soutien », mais aussi la population de la capitale. « On a bien compris qu’elle était devenue ministre pour obtenir le soutien des macronistes à l’élection parisienne. »

Partager cet article

Dans la même thématique

Yannick Jadot fustige « un gouvernement TikTok »
3min

Politique

Airbnb permet « payer les études de mes enfants », se défend cette propriétaire de Cagnes-sur-Mer

La France fait la part belle à Airbnb. La plateforme d’hébergement est désormais présente dans 80% des communes de l’hexagone. Une inflation des locations de courte durée qui a un impact direct sur la crise du logement. Dans certaines villes, le marché est saturé et le prix des loyers n’a jamais été aussi élevé. Mais pour certains propriétaires qui mettent leur bien en location, c’est aussi un revenu d’appoint utile pour entretenir leur patrimoine comme en témoigne Elodie Fakhfakh, face à trois sénatrices dans l’émission Dialogue Citoyen, présentée par Quentin Calmet.

Le

Documentaire Churchill chef de guerre de Peter Bardelhe
3min

Politique

Et si Winston Churchill était le grand perdant de la victoire des alliés en 1945 ?

L’Histoire a retenu de Winston Churchill un héros triomphant au balcon de Buckingham Palace après la capitulation des nazis. Mais proclamer le signe de la victoire avec la main ne suffit pas, encore faut-il en récupérer les bénéfices. A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne a vu son influence dégringoler. Malgré les efforts du Vieux lion, les deux superpuissances, américaine et soviétique, ont imposé un agenda politique au détriment des intérêts britanniques. Le réalisateur Peter Bardelhe a fait le pari d’expliquer cette partie de poker diplomatique entre les vainqueurs de 1945 dans un documentaire Churchill, chef de guerre diffusé sur Public Sénat.

Le

Paris: Gerard Larcher elu President du Senat
3min

Politique

Échec de la CMP sur le budget : Gérard Larcher dénonce le « manque de considération » de Sébastien Lecornu à l’égard du Sénat

Le gouvernement et la majorité sénatoriale se renvoient la responsabilité de l’échec de la commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi de finances 2026. Gérard Larcher répond à Sébastien Lecornu en défendant la position du Sénat pendant l’examen du budget et en dénonçant « le manque de considération » et « les mots excessifs » du Premier ministre.

Le