Yannick Jadot fustige « un gouvernement TikTok »

Le sénateur écologiste de Paris ne mâche pas ses mots à l’égard du chef de l’État, au lendemain de sa prestation télévisée. L’ancien candidat à la présidentielle appelle à la démission de la ministre de l’Education nationale Amélie Oudéa-Castéra. « Parce qu’elle n’est compétente », reproche-t-il.
Guillaume Jacquot

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L’écologiste Yannick Jadot ne décolère pas face à la polémique dans laquelle reste empêtrée la ministre de l’Education nationale Amélie Oudéa-Castéra. Pour le sénateur de Paris, « le sujet n’est pas la faute politique qu’elle a commise », en raison de ses propos controversés sur l’école publique. « C’est surtout qu’elle ne connaît pas ce secteur. On a l’impression qu’elle est là pour faire du coaching d’entreprise […] C’est un gouvernement TikTok. On a des exercices de communication en permanence. Je dois dire que tout cela doit absolument effrayer les Français », poursuit le nouveau sénateur.

L’ancien candidat à la présidentielle se montre tout aussi critique sur la conférence de presse d’Emmanuel Macron. Lassé par « l’exercice d’autosatisfaction » du chef de l’État, le parlementaire confesse avoir zappé sur le match de handball France-Allemagne. « Franchement, si à chaque fois que le président de la République ou un membre du gouvernement met un euro dans une tirelire dès qu’ils utilisent réarmement, réinvention, re-machin, je vous assure que la dette de l’Etat va vite disparaître ! »

À l’instar de la secrétaire nationale des écologistes, Marine Tondelier, qui mettait en cause hier un « discours de technocrate réactionnaire », Yannick Jadot goûte lui aussi peu au mot d’ordre d’un « réarmement démographique ». « Ce gouvernement nous parle du travail, de la patrie et de la famille. Cela résonne comme quelque chose de profondément réactionnaire. On est passé du conservateur ou réactionnaire. »

Quant à la volonté de Rachida Dati de briguer la maire de Paris, le sénateur y voit une « insulte » envers le monde de la culture « qui a besoin de soutien », mais aussi la population de la capitale. « On a bien compris qu’elle était devenue ministre pour obtenir le soutien des macronistes à l’élection parisienne. »

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