Invité de la matinale de Public Sénat, Mathieu Darnaud, président du groupe Les Républicains au Sénat, a répété ce jeudi que son parti ne participerait pas à « un gouvernement dont le Premier ministre serait de gauche et porterait le programme du Nouveau Front populaire ». Le responsable pointe « l’irresponsabilité » des forces politiques qui ont voté la censure.
Zelensky au Parlement européen : « Un rappel de la promesse originelle de l’UE, la paix et la prospérité », note David Cormand
Par Public Sénat
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Comment avez-vous vécu la déclaration du président Zelensky devant le Parlement européen ?
C’était très important de l’entendre au moment où le Parlement vote une résolution pour l’octroi à l’Ukraine du statut de candidat à l’adhésion de l’Union européenne. C’était un moment particulier, solennel, chargé d’émotion. Il nous a dit d’ailleurs que c’était potentiellement son dernier jour. Ça nous rappelle la promesse originelle de l’Union européenne qui s’est construite au lendemain de la Seconde guerre mondiale : la paix et la prospérité. La guerre entre grandes puissances européennes est de retour sur le continent. C’est un test pour les démocraties qui vont devoir apprendre à se défendre face à la dictature.
Justement, le président ukrainien vous demande d’intégrer « sans délai » son pays à l’Union européenne. Que lui répondez-vous ?
La position du Parlement européen est d’accorder à l’Ukraine le statut de candidat à l’adhésion. Adhérer « sans délai », ce n’est techniquement pas possible et ça n’aurait pas d’utilité effective. Nous ne pouvons pas dévoyer ce que représente l’Union européenne. L’UE n’a pas été construite comme une alliance de défense. Elle ne peut pas être l’ersatz d’une alliance de solidarité militaire. Intégrer l’Union européenne nécessite de répondre à différents critères, c’est un cycle politique qui prend plusieurs années. La solidarité de l’Union européenne à l’Ukraine ne passe pas forcément par l’adhésion immédiate.
» Lire notre article : L’Ukraine pourrait-elle rentrer dans l’Union européenne ?
Oui, le président Zelensky a demandé à l’UE « de prouver » qu’elle était avec l’Ukraine.
C’est ce qu’elle fait avec l’envoi d’armes, d’une aide humanitaire, d’une aide logistique ou encore en décidant des sanctions économiques à l’encontre de la Russie. Les 27 sont unis sur ce soutien à l’Ukraine. Comme lors de la pandémie, on peut noter que c’est face à l’adversité que l’Union européenne se construit.