Zemmour / Le Pen : « Ma crainte est que l’on soit privés de 2nd tour à cause d’un choc entre deux égos » s’inquiète Robert Ménard
Invité de la matinale de Public Sénat, Robert Ménard a plaidé pour un rassemblement du camp de « la droite nationale. » Si le maire de Béziers continue de soutenir Marine Le Pen, il appelle surtout au rassemblement entre la présidente du Rassemblement national et Éric Zemmour, pour traduire électoralement ce qu’il voit comme une hégémonie des idées de son camp.

Zemmour / Le Pen : « Ma crainte est que l’on soit privés de 2nd tour à cause d’un choc entre deux égos » s’inquiète Robert Ménard

Invité de la matinale de Public Sénat, Robert Ménard a plaidé pour un rassemblement du camp de « la droite nationale. » Si le maire de Béziers continue de soutenir Marine Le Pen, il appelle surtout au rassemblement entre la présidente du Rassemblement national et Éric Zemmour, pour traduire électoralement ce qu’il voit comme une hégémonie des idées de son camp.
Louis Mollier-Sabet

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On avait plutôt l’habitude de ce genre de dilemmes à gauche, où les sirènes de l’union retentissent maintenant à chaque élection d’envergure. Mais avec la proto-candidature d’Éric Zemmour, c’est maintenant le camp de la « droite nationale » qui est partagé entre deux candidature et qui en arrive à appeler au désistement de l’une d’elles. C’est notamment le cas de Robert Ménard, ami d’Éric Zemmour et soutien de Marine Le Pen, qui évoque sa « crainte » à l’idée que « son camp » parte divisé à l’élection présidentielle : « Le camp de la droite nationale n’a jamais pesé autant en France. Il faut prendre avec des pincettes les sondages, mais nos idées n’ont jamais été aussi majoritaires dans l’électorat. Parce qu’il y a ce choc entre deux égos, deux ambitions, on pourrait se voir privés de second tour ? »

L’union, « sinon on va dans le mur »

Le maire de Béziers en appelle donc à l’union : « C’est pour ça que j’appelle Marine Le Pen et Éric Zemmour à la raison, en disant attention il va falloir s’entendre, que le moins bien placé se retire face au mieux placé, c’est une question de bon sens, parce que sinon, on va dans le mur. » Pour le moment, ses appels n’ont trouvé que des fins de non-recevoir chez les deux candidats, mais Robert Ménard entend continuer à jouer les entremetteurs : « Vous dire qu’ils m’écoutent beaucoup serait un mensonge éhonté, mais ce n’est pas parce qu’aujourd’hui, ils s’arc-boutent que la réalité des chiffres ne les contraindra pas à faire le contraire, je ne désespère pas. J’essaie de servir de passerelle parce que je continue à avoir de bons rapports avec les deux. »

Si le maire de Béziers a bien constaté une « déception à l’égard du RN » après l’échec de 2017 et « un besoin de radicalité », il ne semble toujours pas convaincu par l’option Éric Zemmour par rapport à Marine Le Pen, qu’il soutient toujours : « Des gens se sentent dans une insécurité culturelle, mais je pense contrairement à Éric Zemmour, que l’on a besoin de les rassurer. Pour traduire nos idées majoritaires en termes d’élections, on a besoin de constats, mais aussi de propositions réalistes et de gens crédibles. Dire que l’on va ramener l’immigration à zéro, ce n’est pas vrai. » D’autant plus que, d’après Robert Ménard, la présidente du Rassemblement national « se bonifie » et « a appris de ses défaites précédentes. » Le maire de Béziers en veut pour preuve ses désaccords, « connus » avec Marine Le Pen, notamment sur les questions économiques : « Je n’aurais pas dit cela il y a un an » confie-t-il. À voir ce que Robert Ménard dira dans quelques mois.

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