Budget de la Sécu : le Sénat vote l’augmentation de deux aides allouées aux personnes âgées et aux personnes en situation de handicap

Dans le cadre de l’examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2025, le Sénat a adopté ce 22 novembre une rallonge budgétaire pour deux allocations. L’allocation dépendance et handicap est revalorisée de 200 millions d’euros et une aide exceptionnelle de 100 millions d’euros est allouée aux Ehpad.
Rose-Amélie Bécel

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Ce vendredi 22 novembre, les sénateurs ont adopté dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) deux rallonges budgétaires, à destination des personnes en situation de handicap et des personnes âgées.

Une rallonge sur les allocations dépendance et handicap pour « soulager les finances des départements »

La première mesure d’aide a été introduite dans le texte par un amendement du gouvernement, suite à un engagement pris par le Premier ministre lors du congrès annuel des départements, le 15 novembre dernier. Elle vise à rallonger de 200 millions d’euros le budget alloué par la Sécurité sociale aux allocations dépendance (APA) et handicap (PCH). Une mesure qui permet de « soulager les finances des départements », responsables de son versement, a expliqué le ministre des Solidarités Paul Christophe dans l’hémicycle.

Cette rallonge budgétaire permet ainsi à la Sécurité sociale de prendre en charge 43 % du versement de l’APA, « pour presque tous les départements », a précisé Paul Christophe. Une mesure bienvenue, a estimé une large majorité de sénateurs, mais qui ne va pas encore suffisamment loin. « Nous ne sommes pas encore aux 50 % de compensation attendus par les départements, mais nous sommes sur la bonne voie », a estimé la rapporteure de la commission des affaires sociales Chantal Deseyne (LR), appelant à des « réformes structurelles » du financement de cette aide.

Une aide d’urgence de 100 millions d’euros pour les Ehpad

C’est à l’initiative de la commission des affaires sociales que la seconde rallonge budgétaire a été votée. Sur proposition de la rapporteure Chantal Deseyne, la chambre haute s’est prononcée en faveur d’une « aide exceptionnelle de 100 millions d’euros » à destination des Ehpad. « Pour améliorer la situation des établissements à plus long terme, des réformes structurelles seront néanmoins nécessaires », a une nouvelle fois précisé la sénatrice, « nous espérons pouvoir en débattre prochainement à l’occasion d’une loi grand âge ».

Sans préciser si le gouvernement comptait avancer sur le sujet d’une loi grand âge, le ministre des Solidarités a salué l’adoption de cette nouvelle aide exceptionnelle, tout en affirmant le souhait de l’exécutif de « faire des Ehpad des lieux de vie et de bien-vivre ». Une déclaration qui a laissé la gauche de l’hémicycle dubitative. « Cent millions d’euros, cela ne fait jamais qu’un million par département », a nuancé la sénatrice socialiste Monique Lubin, rappelant à titre d’exemple que son département, les Landes, qui est « loin d’être parmi les plus riches », mobilise à lui seul 8 millions d’euros en faveur de ses Ehpad.

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