Déserts médicaux : « On ne gouverne pas la France contre les médecins », affirme Dominique Faure

Invitée d’ExtraLocal, Dominique Faure a défendu le plan « France Ruralité », présenté ce jeudi avec la Première ministre. Concernant la lutte contre les déserts médicaux, la secrétaire d’Etat à la ruralité a rappelé le déploiement de 100 médicobus, mais se dit défavorable à une mesure coercitive pour obliger des médecins à s’installer en zone sous-dense.
Louis Mollier-Sabet

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Alors qu’un amendement transpartisan de restriction de la liberté d’installation des médecins a été rejeté par la majorité présidentielle, LR et le Rassemblement national à l’Assemblée nationale, la secrétaire d’Etat à la ruralité se range à l’avis du gouvernent. « Je ne suis ni ministre de la Santé, ni de la territorialisation de la santé. Agnès Firmin Le Bodo, François Braun et la communauté médicale sont contre toute forme de coercition », explique Dominique Faure. Si la ministre « comprend très bien » la frustration de certains citoyens dans les déserts médicaux face à ce refus, elle estime que « l’on ne peut pas gouverner la France contre les médecins » : « Ils ont de bonnes raisons que je respecte, j’ai beaucoup d’amis médecins, ils sont attachés à cette liberté d’exercice de leur fonction. Aller contre nos médecins, ce ne serait pas une bonne décision. »

Déploiement de 100 médicobus

Pour tenter d’attaquer le problème des déserts médicaux, Dominique Faure préfère – dans son plan France Ruralité présenté ce jeudi avec Elisabeth Bone – miser sur les « médicobus », un dispositif qui va être évalué et pourrait être renforcé le cas échéant : « Une centaine de médicobus vont être déployés. On va ajuster ce plan tous les six mois. Au départ, on s’appuie sur l’expérience des gynécobus, qui marchaient très bien dans la ruralité. Donc pourquoi pas envisager d’en développer d’autres ? Même dans trois ou quatre ans, quand nos jeunes internes arriveront en ruralité et on aura plus de médecins avec la fin du numerus clausus, je pense que les médicobus seront encore utiles. »

Partager cet article

Pour aller plus loin

Dans la même thématique

Déserts médicaux : « On ne gouverne pas la France contre les médecins », affirme Dominique Faure
6min

Santé

Budget 2026 : le Sénat durcit les conditions de l’Aide médicale d’Etat et vote une baisse de ses crédits de 200 millions

Comme l’an dernier, la majorité sénatoriale de droite et du centre a voté, dans le cadre du projet de loi de finances, une réforme de l’aide médicale d’État. Ils demandent à conditionner, pour tous les bénéficiaires, la prise en charge de certaines prestations programmées non urgentes à un accord préalable de l’assurance maladie. Le gouvernement précise que les concertations au sujet des recommandations du rapport Evin- Stefanini sont « en cours ».

Le

Arret de travail d un medecin
7min

Santé

Mutuelles : pourquoi les cotisations des assurés devraient encore augmenter en 2026… voire en 2027

Les tarifs des mutuelles devraient de nouveau augmenter en 2026. Pour justifier cette hausse, les différents organismes d’assurance santé évoquent notamment la répercussion de nouveaux transferts de charges de la Sécurité sociale vers les complémentaires santé. L’instauration d’une taxe d’un milliard d’euros, incluse dans le budget de la Sécurité sociale 2026, pourrait aussi faire grimper les tarifs en 2027.

Le