En augmentant le niveau des cotisations, les complémentaires santé s’étaient préparées à la hausse de leur prise en charge du prix des consultations, voulue par Michel Barnier. François Bayrou a cependant indiqué qu’il renonçait à diminuer la part prise en charge par la Sécurité sociale. Le gouvernement cherche désormais à récupérer l’argent.
« La ZFE telle qu’elle est faite, c’est de l’écologie qui n’est pas faite par des écologistes ! » s’indigne La Sénatrice EELV de Paris, Antoinette Guhl
Par Axel Dubois
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Il ne lui restait que quelques mois avant de ne plus pouvoir rouler librement dans Lyon. Propriétaire d’une voiture Crit’air 4 depuis plusieurs années, Christophe Rintz, habitant en plein cœur de la métropole de Lyon voyait arriver la fin de l’année et l’obligation de rouler avec un véhicule Crit’Air 3 au minimum avec appréhension : « J’avais dans pas très longtemps le risque que mon véhicule soit interdit de sortir du garage. ». Incompatible avec ses moyens financiers, et incompatible avec ses habitudes d’automobiliste, l’achat d’une voiture électrique était inenvisageable. Aujourd’hui, s’il ne doute pas de l’intérêt des ZFE du point de vue de la santé publique, il blâme l’injustice de ce dispositif. Une injustice qui tient davantage au manque d’accompagnement qu’au dispositif en lui-même pour Antoinette Guhl.
Bonne volonté…
« La ZFE n’est pas bien faite » déclare la Sénatrice EELV de Paris, récemment élue. Si elle critique le dispositif tel qu’il existe, l’élue de Paris n’entend pas supprimer ces zones. D’abord « pour les questions de pollution de l’air, qui sont des questions primordiales de santé publique, il nous faut avoir des actions qui visent à réduire les émissions. » considère-t-elle, « c’est un sujet capital ». L’existence de ces zones est tout aussi nécessaire d’un point de vue écologique ; s’en débarrasser, ce serait donc aller dans le mauvais sens pour la Sénatrice. Pour Antoinette Guhl ce ne sont pas les métropoles qui sont responsables de la nature inégalitaire de ces ZFE : « On va décrier une mesure de santé publique parce que l’accompagnement social n’a pas été mis en place par l’Etat ! ».
…mauvaise exécution
Pour Antoinette Guhl, c’est le cadre d’accompagnement des automobilistes qui doit donc être repensé. D’abord, les ZFE, « ont été imposés, effectivement brutalement, avec des délais » qu’on pourra peut-être juger trop courts. Mais aujourd’hui, « la question c’est qu’il faut accompagner, et accompagner les plus pauvres. » Comment ? En passant notamment par « des aides », ou « des prêts à taux zéro, garantis par l’Etat ». « Ce n’est pas le cas aujourd’hui », regrette-t-elle. Un état de fait sûrement responsable de l’impopularité de ces dispositifs.