SIPA_01190926_000007

Le Parlement adopte définitivement l’interdiction des puffs

Après l’Assemblée nationale, le Sénat a adopté les conclusions de la commission mixte paritaire sur proposition de loi visant à interdire les dispositifs électroniques de vapotage à usage unique, les « puffs », des cigarettes électroniques jetables prisées par les jeunes, la France devient le deuxième pays européen, après la Belgique, à interdire leur commercialisation.
Rédaction Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« La prévention, c’est un temps long, comme ce texte », a déclaré le président de la commission des affaires sociales, Philippe Mouillé (LR) après l’adoption à l’unanimité par le Sénat des conclusions de la commission mixte paritaire sur proposition de loi visant à interdire les dispositifs électroniques de vapotage à usage unique, les fameux « puffs ». Déposée en novembre 2022 par cinq députés écologistes, la proposition de loi avait été adoptée à l’unanimité à l’Assemblée nationale un an plus tard. La dissolution avait ensuite retardé le parcours du texte.

Fin janvier 2025, députés et sénateurs avaient trouvé un accord sur ce texte qui modifie le code de la santé publique en retenant deux critères pour l’interdiction des puffs. Les critères concernent une vapoteuse pré-remplie et ne pouvant être remplie à nouveau et l’absence de batterie rechargeable, alors que la version précédente concernait « les dispositifs de vapotage électronique jetables ».

Par ailleurs, cette mouture respecte les impératifs posés par la Commission européenne qui avait rendu un avis favorable concernant l’interdiction des puffs en septembre 2024. « L’argumentaire français a permis de démontrer le caractère justifié, proportionné et nécessaire de l’interdiction pour obtenir l’approbation de la Commission européenne », avait souligné le rapporteur Khalifé Khalifé (apparenté LR).

La France devient deuxième pays de l’Union européenne, après la Belgique, à interdire les puffs. Ces cigarettes électroniques à usage unique sont particulièrement consommées par les adolescents. Une étude d’Alliance contre le tabac, publiée en novembre 2023, rapportait que 15 % des adolescents ont déjà utilisé une puff et 47 % d’entre eux ont commencé leur initiation à la nicotine à travers ce dispositif.

 

 

 

Partager cet article

Pour aller plus loin

Dans la même thématique

Budget 2026 de la Sécurité sociale : le point sur les concessions gouvernementales et les mesures d’économies compromises
7min

Santé

Budget 2026 de la Sécurité sociale : le point sur les concessions du gouvernement

En plein examen sur le projet de loi de finances, le gouvernement s’est dit prêt à reculer sur plusieurs mesures d’économies sur l’autre texte, dont les débats démarrent ce 4 novembre : le budget de la Sécurité sociale. Des majorités en hémicycle pourraient aussi donner le coup de grâce à d’autres dispositions sources de tensions. De quoi remodeler profondément le texte.

Le

Le redressement de la Sécurité sociale proposé pour 2026 est « fragile, voire hypothétique », critique la Cour des comptes
6min

Santé

Le redressement de la Sécurité sociale proposé pour 2026 est « fragile, voire hypothétique », critique la Cour des comptes

L’institution présidée par Pierre Moscovici épingle les « fortes incertitudes » qui entournent le respect de la trajectoire des comptes de la Sécurité sociale, prévue pour 2026. Elle met en particulier le doigt sur le risque de concentrer le volume d’économies sur quelques mesures seulement, sur lesquels le Premier ministre recule déjà.

Le

Le Parlement adopte définitivement l’interdiction des puffs
7min

Santé

Franchises médicales : « La participation demandée aux Français reste encore modérée », assure la ministre de la Santé

Auditionnée au Sénat, Stéphanie Rist précise, comme d’autres ministres, que la copie du budget de la Sécurité sociale peut encore évoluer au Parlement, notamment sur plusieurs articles polémiques. Elle juge néanmoins les efforts nécessaires pour la pérennité du modèle de protection sociale. La progression de 1,6 % de l’objectif annuel des dépenses de santé est la plus faible « depuis longtemps », a-t-elle reconnu.

Le