Abortion States
FILE - Bottles of the drug misoprostol sit on a table at the West Alabama Women's Center, March 15, 2022, in Tuscaloosa, Ala. For California, New York and some other states trying to position themselves as safe havens for those seeking abortions, a federal court ruling this week, Wednesday, April 12, 2023, could be a setback, adding barriers to obtaining one of the two drugs usually used in combination to end pregnancies with medication. (AP Photo/Allen G. Breed, File)/NY127/23104583122113/FILE PHOTO/2304141836

Pénurie de médicaments : Laurence Rossignol s’inquiète d’une atteinte au droit à l’IVG

Dans un courrier adressé au ministre des Solidarités et de la Santé, la sénatrice socialiste, Laurence Rossignol alerte sur l’indisponibilité des pilules abortives dans plusieurs pharmacies de Lille et de la région parisienne. « Cette indisponibilité compromet gravement le droit à l’IVG », estime-t-elle.
Simon Barbarit

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 Cela fait maintenant plusieurs jours que l’Observatoire de la Transparence des Médicaments et le Planning Familial tirent la sonnette d’alarme. Dans un tweet daté du 14 avril, l’Observatoire de la Transparence des Médicaments fait part de nombreux témoignages indiquant que la pilule abortive, le misoprostol, « est portée disparu dans la totalité des pharmacies à Lille et à différents endroits en région parisienne ».

Toujours sur Twitter, le Planning familial appelle également le ministre des Solidarités et de la Santé, François Braun à prendre « des mesures pour que l’accès à l’IVG ne soit pas restreint ».

L’ancienne ministre des Droits des femmes, la sénatrice PS, Laurence Rossignol s’est fait le relais de cette inquiétude en adressant un courrier au ministre. Elle alerte à son tour sur l’indisponibilité du misoprostol. « Cette indisponibilité compromet gravement le droit à l’IVG », écrit-elle.

Pour mémoire, à l’initiative du groupe communiste du Sénat, une commission d’enquête sénatoriale travaille actuellement sur la pénurie de médicament. « Aujourd’hui, la pénurie franchit une étape supplémentaire. Elle affecte le droit des femmes à l’IVG », insiste Laurence Rossignol. La sénatrice appelle le ministre à s’exprimer rapidement afin de connaître ses « solutions » pour « garantir aux femmes la liberté de choisir leur méthode de contraception ».

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