« 6 mois après l’ouragan Irma, il y a une forme d’inertie à Saint-Martin » déplore le sénateur Guillaume Arnell
Alors qu’un comité interministériel est réuni, ce lundi à Paris, pour faire le point sur la reconstruction de l’île de Saint-Martin, le sénateur local Guillaume Arnell (RDSE) constate « une situation d’inertie ».

« 6 mois après l’ouragan Irma, il y a une forme d’inertie à Saint-Martin » déplore le sénateur Guillaume Arnell

Alors qu’un comité interministériel est réuni, ce lundi à Paris, pour faire le point sur la reconstruction de l’île de Saint-Martin, le sénateur local Guillaume Arnell (RDSE) constate « une situation d’inertie ».
Alexandre Poussart

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Comment avance la reconstruction sur l’île de Saint-Martin ?

La reconstruction n’avance pas aussi vite qu’elle le devrait. L’île de Saint-Martin est tombée dans une forme d’inertie. Toutes les écoles ne sont pas encore en état. Les élèves occupent les salles de classes disponibles en alternance durant la journée. Ils ne peuvent pas apprendre dans de bonnes conditions. Leurs parents doivent les garder une partie du temps.

Concernant l’économie, le secteur du tourisme est encore à l’arrêt et nous pouvons faire une croix sur la prochaine saison estivale. Sur l’île de Saint-Martin, il n’y a actuellement qu’un seul grand hôtel en état d’accueillir des centaines de touristes dans de bonnes conditions. Le secteur du bâtiment devra tirer notre économie à l’avenir.

Les pouvoirs publics jouent-ils leur rôle ?

La collectivité unique de Saint-Martin est trop attentiste vis-à-vis des aides financières de l’Etat. Elle doit prendre la reconstruction en main, quitte à s’endetter auprès de ses partenaires comme l’Agence française de développement. La nouvelle équipe dirigeante a montré une certaine impréparation face à ce genre d’événement. Nous avons besoin des services de l’Etat pour monter des dossiers de demande d’indemnisation, car nous n’avons pas toujours les compétences administratives.

Alors que de nombreux ministres se sont déplacés à Saint-Martin, l’Etat prend-il sa part à la reconstruction ?

Il faut reconnaître que les aides de l’Etat à la reconstruction n’arrivent pas assez vite. L’Etat confond les aides d’urgence, 12 millions d’euros versés depuis l’ouragan, et les aides à la reconstruction qui se font attendre. 50 millions d’euros sont prévus en 2018 et 100 millions en 2019. Notons que l’Union européenne devrait aider la collectivité à hauteur de 46 millions d’euros.

Beaucoup d’habitants n’étaient pas assurés au moment de l’ouragan, comment s’en sortent-ils ?

Ils attendent les aides publiques. Les assureurs ont eu des difficultés à indemniser les habitants à cause des cas d’indivision de certains biens. Et puis à regarder la décharge saturée de l’île et le grand nombre de voitures neuves, l’argent des assurances n’a pas toujours été utilisé à bon escient...

Partager cet article

Dans la même thématique

« 6 mois après l’ouragan Irma, il y a une forme d’inertie à Saint-Martin » déplore le sénateur Guillaume Arnell
8min

Société

Voitures en bout de course, hélicos hors d’âge, loyers qui plombent les comptes : le numéro 1 de la gendarmerie alerte devant le Sénat

Malgré un budget en légère hausse de 200 millions d’euros en 2026, la gendarmerie nationale est contrainte à des « renoncements » multiples, alerte son directeur général, Hubert Bonneau. Face à une hausse de la délinquance et des missions diverses, y compris l’appui aux armées, en cas de guerre face à une autre nation, ses moyens sont insuffisants, juge le patron de la gendarmerie.

Le

SNCF la greve du 21 novembre 2024 en forme ultimatum.
5min

Société

Sabotage sur le réseau SNCF : « Surveiller un tel réseau, c’est quasi-impossible » estime-t-on au Sénat

Après des actes de malveillance qui ont paralysé plusieurs lignes importantes du réseau ferroviaire dimanche et lundi, le ministre des Transports a pointé la difficulté technique de sécuriser 28 000 km de voies. Les parlementaires pointent la même difficulté, alors que les acteurs du ferroviaire soulignent tous un « sous-investissement chronique » dans les infrastructures.

Le