Abandon des animaux : « Ce que nous attendons maintenant du législateur, ce sont des mesures opérationnelles » déclare le président de la SPA
Invité de l’émission « On va plus loin », Jacques-Charles Fombonne, président de la Société Protectrice des animaux (SPA) explique comment lutter contre les abandons d’animaux, alors que la France est « championne » d’Europe dans ce domaine.

Abandon des animaux : « Ce que nous attendons maintenant du législateur, ce sont des mesures opérationnelles » déclare le président de la SPA

Invité de l’émission « On va plus loin », Jacques-Charles Fombonne, président de la Société Protectrice des animaux (SPA) explique comment lutter contre les abandons d’animaux, alors que la France est « championne » d’Europe dans ce domaine.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

100 000 animaux abandonnés chaque année en France. Les Français sont les recordmen d’Europe de l’abandon. Un triste titre, alors que la période estivale démarre et verra 60 000 nouveaux animaux abandonnés.

Dans une tribune du JDD de dimanche dernier, 240 parlementaires se sont engagés à déposer une proposition de loi pour « en finir avec ces abandons massifs »

« Nous sommes très contents de voir le législateur mettre la main à la pâte » assure Jacques-Charles Fombonne, fraîchement élu président de la Société Protectrice des animaux (SPA), après l’avoir été par intérim durant un an. « Ce que nous attendons maintenant du législateur, qui n’a pas été tout à fait à la pointe du combat, ce sont des mesures actives, opérationnelles. »

Alors que la loi punit de 2 ans de prison et de 30 000 euros d’amende, l’abandon d’un animal, rien ne semble changer dans ce domaine : « On se rend compte que la loi pénale ne suffit pas » explique le président de la SPA. « Il faut passer par l’éducation (…) Lorsque les enfants empêcheront leurs parents d’abandonner les animaux, on aura vraiment gagné. »

Jacques-Charles Fombonne passe un appel sur le plateau d’« On va plus loin » : « Si quelqu’un qui nous entend, peut m’aider à avoir un partenariat national avec le ministère de l’Éducation nationale, de façon à ce que mes agents (…) puissent aller dans les écoles, voir les jeunes enfants et leur expliquer ce qu’est un animal. »

Il insiste sur le rôle du maire qui, dans la loi, peut faire stériliser les chats mais qui laisse le plus souvent les associations de protection des animaux le faire et payer ces stérilisations : « On trouve très franchement que l’État se décharge sur les associations dans ce domaine. Il suffirait aux législateurs de dire « le maire doit » [faire stériliser les chats] et ça nous changerait vraiment la vie. »

Car le président de la SPA tient à rappeler qu’il n’a aucune subvention : « Nous payons nos refuges, nous payons l’entretien. Quand je construis un refuge, ça coûte 3 millions et demi à la SPA. Ce sont des sommes considérables. Si l’État peut nous aider, si les collectivités territoriales peuvent nous aider (…) ça nous aiderait beaucoup. »

 

Vous pouvez voir et revoir cet entretien, en intégralité :

OVPL. Entretien avec Jacques-Charles Fombonne, président de la SPA (en intégralité)
07:59

Partager cet article

Dans la même thématique

académie médecine
4min

Société

Fin de vie : l’Académie de médecine défend une « aide à mourir » comme démarche d’exception devant le Sénat

Auditionnées mercredi 2 juillet par la commission des affaires sociales du Sénat, Claudine Esper et Élisabeth Elefant, représentantes du comité d’éthique de l’Académie nationale de médecine, ont livré une analyse nuancée des propositions de loi sur l’aide à mourir et l’accès aux soins palliatifs. Si elles reconnaissent l’évolution nécessaire du cadre législatif, elles plaident pour un encadrement strict et soulignent les limites éthiques à ne pas franchir.

Le

controle ok
6min

Société

La France condamnée pour contrôle au faciès par la CEDH : « Que faut-il pour que la France prenne en main le sujet ? » s’indigne Corinne Narassiguin

La Cour européenne des droits de l’homme a condamné la France pour un contrôle d’identité discriminatoire, une première. « Tout ça ne peut pas continuer », dénonce la sénatrice PS Corinne Narassiguin, auteure d’une proposition de loi sur le sujet. Elle pointe le « ciblage » sur les sans-papiers, qui a été demandé à la police par le ministre Bruno Retailleau. « Ça, c’est du contrôle au faciès », dénonce la sénatrice de Seine-Saint-Denis.

Le

Abandon des animaux : « Ce que nous attendons maintenant du législateur, ce sont des mesures opérationnelles » déclare le président de la SPA
4min

Société

Egalité femmes-hommes : « Si nous avons une réduction de moyens, je ne serai pas en mesure de réaliser le travail qui m’est demandé », alerte Bérangère Couillard

Auditionnée par la délégation aux droits des femmes du Sénat, la présidente du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, Bérangère Bouillard s’inquiète de l’avenir de l’institution à la veille des débats budgétaires au Parlement, et des échéances électorales.

Le

Abandon des animaux : « Ce que nous attendons maintenant du législateur, ce sont des mesures opérationnelles » déclare le président de la SPA
3min

Société

Intelligences artificielles : « On ne peut pas leur faire confiance », prévient le concepteur de l’assistant vocal Siri

Auditionné par la commission des affaires économiques du Sénat, l’informaticien Luc Julia, concepteur de l’assistant vocal Siri a démystifié les idées reçues sur l’intelligence artificielle. S’il conçoit cette nouvelle technologie comme un « outil » permettant de dégager du temps, il alerte sur le manque de fiabilité des informations.

Le