Alimentation : le Sénat vote la fin des « steaks de soja »

Alimentation : le Sénat vote la fin des « steaks de soja »

Jeudi soir, lors de l’examen de la loi alimentation, les sénateurs ont adopté un article interdisant notamment l’appellation « steak » pour commercialiser des denrées alimentaires contenant une part significative de matières d'origine végétale.
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Il était minuit passé, lorsque les sénateurs ont adopté l’article 11 sexies. Celui-ci interdit « les dénominations traditionnellement utilisées pour désigner les denrées alimentaires d'origine animale (…) pour commercialiser ou faire la promotion des produits alimentaires contenant une part significative de matières d'origine végétale ». La sanction peut aller de 50 000 € pour une personne physique et 300 000 € pour une personne morale ».

Le Sénat a également remplacé les termes « protéines animales » et « protéines végétales » issues d’un amendement du gouvernement. Les jugeant trop « floues », il les remplace par « denrées alimentaires d’origine animale », « denrées alimentaires contenant une part significative de matières d’origine végétale ».

La nuance est à chercher ici dans les termes « part significative ». En effet, un sous-amendement de la commission des affaires économiques du Sénat précise que si « un steak à l’oignon » ou « steak à la tomate » comporte « plus d'oignons ou de tomates que de produits d'origine animale », « l'interdiction posée trouverait légitimement à s'appliquer ».

En tout cas, les steaks de soja ne font pas vraiment fureur dans l’hémicycle. Quelques heures avant l’adoption de cet article, le sénateur centriste Pierre Louault les a qualifiés « d’immangeables ». « Ça me fait vomir » a-t-il confié, provocant quelques protestations sur les bancs.

Le sénateur Pierre Louault n'aime pas les steak au soja. "Ca me fait vomir"
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