Première séance de questions au gouvernement au Sénat depuis l’attaque au couteau dans un parc à Annecy. Ce 14 juin, Élisabeth Borne a adressé à plusieurs reprises son soutien aux victimes et à leurs familles, et sa reconnaissance aux services de secours, aux forces de l’ordre ainsi qu’aux citoyens qui ont « permis de stopper rapidement ce drame ».
« Face à l’horreur, le plus grand danger qui guette le corps social, c’est la désunion », a mis en garde Guillaume Gontard, président du groupe écologiste, alors que sept personnes dont quatre enfants ont été blessés dans l’attaque, certains très gravement. « Alors que les vautours avaient quitté leur nid plus vite qu’à l’accoutumée, vous avez, avec la droiture que nous vous connaissons, appelé chacun à la dignité. Nous saluons ce propos, nous le faisons nôtre », a-t-il ajouté.
Le sénateur de l’Isère, département voisin de la ville touchée, a demandé à la cheffe du gouvernement comment cette dernière comptait « agir pour assurer cette ligne de dignité ». Il s’est notamment inquiété du rassemblement de plusieurs dizaines de militants d’extrême droite qui s’est tenu sur le lieu de l’agression, quelques heures après les faits. « La haine néonazie, qui s’est déversée en toute impunité dans les rues d’Annecy, appelle la condamnation la plus ferme de tous les Républicains. La haine raciste qui se déchaîne contre le maire d’Annecy appelle le soutien sans faille de toute la classe politique », a-t-il développé.
En réponse, Élisabeth Borne a répété combien ce drame avait « profondément marqué notre communauté nationale ». « Certains ont tenté de qualifier les faits et leur auteur, alors même que nous ne connaissions pas son identité, et que certaines victimes étaient entre la vie et la mort. », a-t-elle dénoncé. Avant d’ajouter : « Soyez sûr Monsieur le président, que je récuserai toujours les accusations hâtives et les tentatives de récupération. Elles ne sont pas dignes du drame que nous avons traversé ». En conclusion, la locataire de Matignon a souligné que le gouvernement serait « mobilisé » et « au travail » pour « protéger les Français ».