Appel de Christchurch contre les violences en ligne : « Il n’y a pas de solutions aujourd’hui qui soient clé en main »
Invité de l’émission « On va plus loin », Jérémie Mani, président de Netino By Webhelp et spécialiste des réseaux sociaux, analyse « l’Appel de Christchurch » lancé par la France et la Nouvelle-Zélande pour lutter contre les contenus violents en ligne.

Appel de Christchurch contre les violences en ligne : « Il n’y a pas de solutions aujourd’hui qui soient clé en main »

Invité de l’émission « On va plus loin », Jérémie Mani, président de Netino By Webhelp et spécialiste des réseaux sociaux, analyse « l’Appel de Christchurch » lancé par la France et la Nouvelle-Zélande pour lutter contre les contenus violents en ligne.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

26 pays et des entreprises telles que Facebook, Twitter et Google, se sont réunis à Paris à l’appel d’Emmanuel Macron et de la présidente de la Nouvelle-Zélande Jacinda Ardern. Ensemble, ils se sont engagés contre la diffusion « de contenus terroristes et extrêmement violents ».

Il y a deux mois, l’attentat antimusulman de Christchurch en Nouvelle-Zélande avait été diffusé en direct via Facebook Live, par le terroriste qui l’avait perpétré.

Jérémie Mani, président de Netino By Webhelp et spécialiste des réseaux sociaux, estime que cet appel s’est fait « dans l’émotion », « dans l’idée de créer un front commun, international ».

Il souligne qu’il faut qu’il y ait « des actions derrière ». « Et ça, c’est un autre débat » ajoute-t-il puisqu’il est nécessaire, selon lui, qu’il y ait « une collaboration entre les États » « et avec l’ensemble des plates-formes » : « Il va falloir que tous ces gens-là se parlent et réussissent à collaborer. »

Pas gagné quand on voit que les États-Unis ont annoncé qu’ils ne « signeraient » pas cet appel, de toute façon non contraignant.

Jérémie Mani n’est pas très optimiste quant à la portée concrète de cet appel : « En creux cela montre qu’il n’y a pas grand-chose comme réponses possibles (…) et c’est bien bien inquiétant (…) Il n’y a pas de solutions aujourd’hui qui soient clé en main et que tout le monde puisse utiliser. Facebook, Google, Twitter sont complètement démunis par rapport à ça. »

 

Vous pouvez voir et revoir cet entretien, en intégralité :

OVPL. Entretien avec Jérémie Mani, spécialiste des réseaux sociaux (en intégralité)
07:07

Partager cet article

Dans la même thématique

controle ok
6min

Société

La France condamnée pour contrôle au faciès par la CEDH : « Que faut-il pour que la France prenne en main le sujet ? » s’indigne Corinne Narassiguin

La Cour européenne des droits de l’homme a condamné la France pour un contrôle d’identité discriminatoire, une première. « Tout ça ne peut pas continuer », dénonce la sénatrice PS Corinne Narassiguin, auteure d’une proposition de loi sur le sujet. Elle pointe le « ciblage » sur les sans-papiers, qui a été demandé à la police par le ministre Bruno Retailleau. « Ça, c’est du contrôle au faciès », dénonce la sénatrice de Seine-Saint-Denis.

Le

Appel de Christchurch contre les violences en ligne : « Il n’y a pas de solutions aujourd’hui qui soient clé en main »
4min

Société

Egalité femmes-hommes : « Si nous avons une réduction de moyens, je ne serai pas en mesure de réaliser le travail qui m’est demandé », alerte Bérangère Couillard

Auditionnée par la délégation aux droits des femmes du Sénat, la présidente du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, Bérangère Bouillard s’inquiète de l’avenir de l’institution à la veille des débats budgétaires au Parlement, et des échéances électorales.

Le

Appel de Christchurch contre les violences en ligne : « Il n’y a pas de solutions aujourd’hui qui soient clé en main »
3min

Société

Intelligences artificielles : « On ne peut pas leur faire confiance », prévient le concepteur de l’assistant vocal Siri

Auditionné par la commission des affaires économiques du Sénat, l’informaticien Luc Julia, concepteur de l’assistant vocal Siri a démystifié les idées reçues sur l’intelligence artificielle. S’il conçoit cette nouvelle technologie comme un « outil » permettant de dégager du temps, il alerte sur le manque de fiabilité des informations.

Le