Banlieues: Bruno Le Roux « condamne toutes les violences » et appelle au « calme »

Banlieues: Bruno Le Roux « condamne toutes les violences » et appelle au « calme »

Le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux a condamné lundi « toutes les violences » et a appelé au « calme », après les violences urbaines de ces derniers jours en banlieue parisienne.
Public Sénat

Par AFP

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« Je condamne de la façon la plus forte toutes les violences qui ont eu lieu durant le week-end. Celles qui ont eu lieu à Argenteuil, celles qui ont eu lieu en marge d'une manifestation à Bobigny », a déclaré le ministre, en marge d'un événement concernant la sécurité routière.

Une manifestation à Bobigny en soutien à Théo, jeune homme victime d'un viol présumé en Seine-Saint-Denis, a dégénéré samedi avec de multiples violences. Depuis plus d'une semaine, des incidents surviennent la nuit dans des communes de banlieue parisienne.

« J'appelle au calme », a déclaré M. Le Roux. « J'appelle à la responsabilité, à la sérénité, à la confiance dans la justice », a-t-il ajouté, prévenant qu'il serait « intraitable » avec « les casseurs ».

« En démocratie, exprimer une colère, une attente, donner une opinion est tout à fait légitime. Mais casser, brûler le bien d'autrui, le détruire, c'est le comportement de casseurs qui n'ont rien à voir avec les actes qu'ils prétendent dénoncer », a affirmé le ministre.

Il a aussi promis qu'il serait "inflexible avec les interventions de la police qui se font en dehors du cadre du droit, du cadre déontologique".

Evoquant Théo, toujours hospitalisé après l'interpellation du 2 février, le ministre a souhaité l'assurer, « que la justice passera, que la justice a tous les éléments et qu'elle fera son travail sans aucune pression ».

« Mais d'un autre côté, il faut être intraitable avec tous ces casseurs qui aujourd'hui lancent un appel à la haine, sur les réseaux sociaux, veulent se faire des policiers », a-t-il affirmé.

S'étonnant du « silence » du ministre de l'Intérieur durant le week-end, le candidat de la droite à la présidentielle François Fillon avait mis en cause dimanche « la responsabilité du gouvernement » et estimé que la manifestation de Bobigny n'aurait pas dû être autorisée.

« Non, c'était une manifestation dont les organisateurs voulaient qu'elle soit pacifique et qui a été pourrie par des groupes de casseurs », a répliqué lundi Bruno Le Roux.

Dix personnes ont été interpellées dans la nuit de dimanche à lundi en Seine-Saint-Denis, a-t-on appris auprès de la préfecture de police de Paris.

 

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