Bioéthique : « Il faut faciliter la recherche sur l’embryon »
La commission sénatoriale chargée d’examiner le projet de loi bioéthique a mené une table ronde autour de l'assistance médicale à la procréation. Le professeur René Frydman, comme ses confrères, a attiré l’attention de la commission sur la nécessité faciliter la recherche sur l’embryon.

Bioéthique : « Il faut faciliter la recherche sur l’embryon »

La commission sénatoriale chargée d’examiner le projet de loi bioéthique a mené une table ronde autour de l'assistance médicale à la procréation. Le professeur René Frydman, comme ses confrères, a attiré l’attention de la commission sur la nécessité faciliter la recherche sur l’embryon.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le débat inquiète ceux qui craignent une dérive eugéniste. La législation actuelle limite les conditions de la recherche sur l’embryon. Devant la commission sénatoriale chargée d’examiner le projet de loi bioéthique, le professeur émérite des universités, gynécologue et obstétricien, René Frydman est revenu sur ce point.

 « On ne peut pas transférer des embryons sur lesquels une recherche a été conduite à des fins de gestation », déplore René Frydman. Selon lui, une confusion perdure dans le débat sur la recherche sur l’embryon alors qu’il faudrait « distinguer la recherche pour améliorer les choses de ce qui est une recherche sans projet parental ».

Face aux soupçons de détournement à des fins eugénistes, le professeur précise le but de ces recherches : « comprendre quelle est la potentialité des embryons de s’implanter ». En France, la législation est plus sévère que chez ses voisins européens en la matière. Pourtant, selon le René Frydman, ces avancées permettraient d’améliorer les conditions dans lesquelles se font les fécondations in vitro (FIV).  

« On ne cherche pas le sexe, on ne cherche pas une prédisposition pour telle ou telle maladie, l’objectif est d’essayer d’éviter des échecs répétés et des déceptions, précise René Frydman. Pour moi, c’est une violence faites aux femmes et aux couples lorsque nous sommes en train de faire un transfert d’embryon alors que c’est la 4e tentative et que nous avons aucune notion, alors que l’on pourrait l’avoir, du diagnostic. » Le vice-président de l'Académie nationale de médecine, Jean-François Mattei, rejoint René Frydman : « Il faut faciliter la recherche sur l’embryon ».

« Sur le diagnostic préimplantatoire avec recherche d’aneuploïdie chromosomique, on sait qu’une fausse couche sur deux est liée à une anomalie chromosomique, ça c’est acquis. Que l’on cherche une aneuploïdie, si c’est de façon générale et anonyme, je ne suis pas opposé mais pas si ça devient le diagnostic de telle anomalie qu’on va éliminer ou de telle autre qu’on va garder », explique toutefois Jean-François Mattei.  

La commission poursuit ses auditions ce jeudi sur le volet juridique de la loi bioéthique.  

Partager cet article

Dans la même thématique

Bioéthique : « Il faut faciliter la recherche sur l’embryon »
7min

Société

Stade de France, terrasses, Bataclan : dix ans après les attentats du 13 novembre 2015, une série d’hommages sous le signe de l'émotion à Paris

Avant le discours prononcé par Emmanuel Macron en fin de journée, une série de commémorations se sont tenues ce jeudi 13 novembre à Saint-Denis et à Paris. 132 personnes sont mortes dans les attentats de 2015 au Stade de France, sur les terrasses parisiennes et au Bataclan. Des épisodes empreints d’une intense émotion, une décennie après les faits.

Le

Bioéthique : « Il faut faciliter la recherche sur l’embryon »
4min

Société

Jeux vidéo : plus de femmes que d’hommes parmi les joueurs, se félicitent les syndicats du secteur devant le Sénat

La délégation aux droits des femmes du Sénat organisait une première table ronde sur les jeux vidéo avec les représentants de syndicats de l’industrie. Une question guide leurs travaux. Comment faire respecter l’égalité homme femme dans un secteur qui attire désormais majoritairement les femmes avec 55 % des joueurs de la génération des 16 -30 ans.

Le