Bourses étudiantes : la ministre Sylvie Retailleau défend « une augmentation historique » de 500 millions d’euros

Bourses étudiantes : la ministre Sylvie Retailleau défend « une augmentation historique » de 500 millions d’euros

C’est « un demi-milliard d’euros mis sur la table pour les bourses étudiantes. C’est une augmentation de l’enveloppe budgétaire des bourses d’environ 20 % », souligne la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau. Concernant les « blocages qui augmentent » dans les universités, « il ne faut pas le balayer d’un revers de main », affirme la ministre.
François Vignal

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Alors que les étudiants ont investi les manifestations contre la réforme des retraites, le gouvernement vient de dévoiler ce mercredi sa réforme des bourses étudiantes, à hauteur de 500 millions d’euros, pour améliorer les conditions de vie étudiante.

« On pérennise le repas à un euro »

C’est « un demi-milliard d’euros mis sur la table pour les bourses étudiantes. C’est une augmentation de l’enveloppe budgétaire des bourses d’environ 20 %. C’est une augmentation historique », s’est enorgueilli au micro de Public Sénat la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau, après les questions d’actualité au gouvernement. « L’inflation globale est à 6 %, mais sur l’alimentation, c’est plutôt 15 %. Et on a une réponse à 20 % », souligne la ministre.

« On pérennise le repas à un euro pour tous les étudiants boursiers et tous les étudiants précaires », ajoute Sylvie Retailleau, « et on relance une deuxième phase de concertation avec nos étudiants, avec une réforme des bourses qui atterrira avant l’été ».

« Les lieux d’université sont des lieux où on peut continuer ce débat (sur les retraites) »

Interrogée sur les blocages dans les universités qui se sont multipliées ces derniers jours, que ce soit à Paris, à Lille ou Bordeaux, Sylvie Retailleau évoque « quelques dizaines » d’universités concernées. « Il y a des blocages qui augmentent, qui sont aujourd’hui réels, il ne faut pas le balayer d’un revers de main. Après, il n’y a pas que des étudiants dans ces blocages. Il n’y a pas que des vrais blocages qui empêchent l’accès aux établissements, il y a aussi des réunions de débat », souligne la ministre de l’Enseignement supérieur.

Sylvie Retailleau n’est pas vraiment étonnée que les étudiants se mobilisent maintenant. « Aujourd’hui, s’il n’y avait pas une expression des jeunes, une expression de la jeunesse, pratiquement, je serais assez inquiète pour notre démocratie. Les universités sont des lieux de débats réels, des lieux de dialogue et on a une jeunesse qui a besoin de dialoguer, de concerter et besoin de comprendre la façon dont les choses se passent. Peut-être que l’on n’a pas assez expliqué cette nécessité de la réforme, et je pense que les zones de débat et les lieux d’université sont des lieux où on peut continuer ce débat », affirme la ministre de l’Enseignement supérieur, qui semble vouloir faire des universités un lieu où expliquer la nécessité de la réforme des retraites. Pas sûr que tous les étudiants et professeurs partagent sa vision.

Dans la même thématique

Lea, au premier jour de sa Vie
5min

Société

Périnatalité : « Infantiliser les femmes ne mène à rien de bon » selon la journaliste Renée Greusard

Le 14 mai dernier, la mission d’information sur l’avenir de la périnatalité auditionnait quatre journalistes spécialistes des questions de grossesse et de parentalité. Une audition qui a permis d’évoquer la question de la santé mentale durant le post-partum, l’information qui est faite autour et l’insuffisance des moyens alloués aux maternités.

Le

Paris : International women s rights day
4min

Société

#Metoo : 150 personnalités réclament une « loi intégrale contre les violences sexuelles »

Ce mardi, Le Monde publie la tribune de près de 150 personnalités, notamment des actrices, appellent à la mise en place d’un ambitieux plan de lutte contre les violences sexuelles et sexistes. Un appel lancé alors qu’Emmanuel Macron a ouvert la voie à une évolution de la définition juridique du viol, pour y intégrer la notion de consentement. La présidente de la délégation sénatoriale aux droits des femmes réclame de son côté une meilleure formation de la police et de la justice.

Le