Magistrat spécialiste du droit des enfants, cela fait 20 ans que le juge Edouard Durand se dédie corps et âme à la lutte contre les violences sexuelles sur mineurs. Si les enfants sont plus considérés qu’ils ne l’étaient à l’époque, l’écart entre les plaintes et les condamnations reste criant. Cette semaine, Rebecca Fitoussi reçoit le magistrat Édouard Durand, dans « Un monde un regard ».
Bruno Le Roux veut démanteler le camp de réfugiés de Grande-Synthe
Par Alexandre Poussart avec AFP
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Auditionné par les sénateurs ce mercredi, Bruno Le Roux, ministre de l'Intérieur, a affirmé vouloir un démantèlement du camp de réfugiés de Grande-Synthe (Nord) "le plus rapidement possible."
"La question n'est plus seulement aujourd'hui celle du rétablissement de l'ordre public" mais aussi "du démantèlement progressif du camp, qui doit pouvoir démarrer le plus rapidement possible", a estimé Bruno Le Roux, près de cinq mois après le démantèlement de la "Jungle" de Calais (Pas-de-Calais), immense bidonville où s'entassaient plusieurs milliers de migrants.
1 500 réfugiés dans le camp
A Grande-Synthe, où se trouvent quelque 1.500 migrants, "cela ne peut pas, pour l'Etat, continuer dans les conditions où cela fonctionne ces derniers jours", a indiqué le ministre.
Bruno Le Roux s'est notamment inquiété de phénomènes "inacceptables", tels que des "rançons" ou des "prêts" pour "limiter l'accès" à des installations, comme les douches par exemple.
Une aide de l’Etat de 3,9 millions d’euros
Le ministre de l’Intérieur répondait à une question du sénateur (LR) du Rhône François-Noël Buffet. “Nous sommes allés voir le camp de Grande-Synthe”, raconte le sénateur “Le maire écologiste de la ville a initié cette opération avec Médecins sans frontières puis l’Etat a participé au budget de fonctionnement à hauteur de 3,9 millions d’euros. Mais on nous a dit qu’il n’y avait pas de contrôle des personnes qui entrent à l’intérieur. Il ne faut pas que ce camp devienne un nouveau Calais. ”
Le maire de Grande-Synthe refuse ce démantèlement
Le maire écologiste de Grande-Synthe (Nord), Damien Carême, a catégoriquement refusé mercredi la fermeture du camp de réfugiés installé depuis un an sur sa commune et s'est dit surpris par l'annonce du ministre de l'Intérieur.
"Je n'étais pas au courant du tout, je suis très surpris! Je ne suis pas d'accord", a-t-il déclaré à l'AFP, précisant que "ce camp est aujourd'hui plus que nécessaire car si on en est là aujourd'hui, c'est parce que la réponse humanitaire n'était pas suffisante".
L’annonce de Bruno Le Roux survient alors que le préfet du Nord Michel Lalande devait signer ce mois-ci la prolongation pour six mois de la convention tripartite entre l'Etat, la ville de Grande-Synthe et l'Afeji, l'association qui gère depuis fin mai le camp.