Bruno Retailleau : « Il faut remettre en cause les financements de la LDH si ses actions ne sont pas conformes à son objet social »
Le président du groupe Les Républicains au Sénat s’est exprimé au sujet des subventions publiques accordées à la Ligue des droits de l’Homme. Jugeant qu’elle s’éloigne de ses objectifs, le sénateur souhaite questionner les subventions accordées par l’Etat à cette association. Ces déclarations interviennent quelques jours après les premières interrogations formulées par Gérald Darmanin devant la commission des lois du Sénat.

Bruno Retailleau : « Il faut remettre en cause les financements de la LDH si ses actions ne sont pas conformes à son objet social »

Le président du groupe Les Républicains au Sénat s’est exprimé au sujet des subventions publiques accordées à la Ligue des droits de l’Homme. Jugeant qu’elle s’éloigne de ses objectifs, le sénateur souhaite questionner les subventions accordées par l’Etat à cette association. Ces déclarations interviennent quelques jours après les premières interrogations formulées par Gérald Darmanin devant la commission des lois du Sénat.
Lauriane Nembrot

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Faut-il revenir sur les financements de la ligue des droits de l’homme ? Pour l’heure, Bruno Retailleau assure être prêt à les « remettre en cause ». C’est ce qu’a déclaré le président du groupe Les Républicains au Sénat mercredi 12 avril.

Cette idée a été soulevée par le sénateur LR François Bonhomme qui a interrogé le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin une semaine avant, mercredi 5 avril. A quoi le ministre de l’Intérieur avait répondu que « méritait de regarder ».


Le locataire de la place Beauvau expliquait qu’un arrêté prit par la préfecture des Deux-Sèvres pour interdire le transport d’armes par destination en vue de la manifestation contre les bassins géants de rétention d’eau à Sainte-Soline le 25 mars. Ledit arrêté a été attaqué en justice par la Ligue des droits de l’homme. Une procédure judiciaire vivement critiquée par Gérald Darmanin. « Le tribunal administratif a validé fort heureusement le travail de la préfète des Deux-Sèvres. C’est pour vous dire dans quel état d’esprit un certain nombre de personnes étaient, en vue de cette manifestation », a déclaré le ministre de l’Intérieur.

Une « extrême gauchisation » qui interpelle à droite

Une semaine après ces premières déclarations, c’est donc au tour de Bruno Retailleau de s’en prendre à la Ligue des droits de l’homme. Le chef de file de la droite au Sénat a notamment dénoncé « un certain nombre d’incohérences » de la part de la Ligue des droits de l’Homme.

Parlant d’une « sorte d’extrême gauchisation » de l’association, le sénateur s’est interrogé sur les actions récentes menées par l’association. « Je pense qu’il faut remettre en cause les financements de la LDH si ses actions ne sont pas conformes à son objet social ».

« Idem lorsqu’il a fallu dissoudre une organisation notoirement islamiste, le CCIF, à nouveau, on retrouve la Ligue des droits de l’homme. Il y a une incohérence, une terrible ambiguïté et même une complicité que je dénonce aussi aujourd’hui », a déclaré Bruno Retailleau.

La ligue des droits de l’homme a eu un noble passé, un passé glorieux, mais qui est en train de se perdre dans des querelles.


Des soutiens en Une de L’Humanité

« La ligue des droits de l’homme a eu un noble passé, un passé glorieux, mais qui est en train de se perdre dans des querelles et dans un certain nombre de problématiques d’extrême gauche », a également assuré Bruno Retailleau.

Lui aussi s’appuie sur l’exemple avancé par Gérald Darmanin le 5 avril dernier au sujet de l’arrêté sur l’interdiction des armes par destination en marge de la manifestation du 25 mars dans les Deux-Sèvres. « Lorsqu’elle attaque un arrêté qui voulait interdire le transport d’armes par destination à Sainte-Soline, ça veut dire quoi ? Qu’est-ce que ça a à voir avec les droits de l’homme ? », interroge le sénateur de droite. « En quoi les droits de l’homme ont-ils à voir quelque chose avec la capacité de transporter des armes par destination ? »

Face à cette levée de boucliers au sujet des financements alloués par l’Etat à la LDH, les soutiens de l’association se mobilisent. Mercredi 12 avril, en une du journal L’Humanité une centaine de personnalités publiques issues du monde artistique ou de la politique signent une tribune pour défendre la LDH. Figurent parmi les signataires l’ancien footballeur Éric Cantona, Benoît Hamon ou encore la députée Barbara Pompili.

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