Amélie de Montchalin, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, était l’invité de la matinale de Public Sénat ce jeudi. Alors que le virus continue de se propager à un niveau élevé, est-ce bien le moment d’alléger les mesures de restriction ? Si le gouvernement a annoncé hier qu’il serait bien à nouveau possible de se déplacer entre régions à partir du 3 mai, comme prévu, et que les terrasses pourraient rouvrir à la mi-mai, la ministre fait cependant passer un message de vigilance : il ne faut pas relâcher les efforts, ce qui pourrait ruiner les quelques résultats qui commencent à apparaître.
« Nous faisons tous des efforts, qui sont payants, car les résultats sont plutôt encourageants. Mais ils restent insatisfaisants et ne sont pas suffisants, car la baisse est deux fois moins rapide qu’à l’automne », souligne la ministre, selon qui « le télétravail, les gestes barrières, doivent absolument être tenus. Car les échéances fixées par le Président sont la base de travail sur lesquelles nous nous préparons. Mais il faut bien être conscient que nous parlons toujours de vie, et malheureusement de morts. Nous avons une arme de plus dans notre arsenal, qui est le vaccin, mais il faut rester extrêmement vigilant ».
« Il faut encore être tous très vigilants »
« C’est très important de nous assurer que tout le monde comprend que oui, il y a des échéances, des étapes qui seront échelonnées. […] Mais pour que tout cela tienne, il faut encore être tous très vigilants », insiste Amélie de Montchalin, qui reconnaît que « c’est très long, c’est très pénible. Personne ne rêve d’imposer toutes les restrictions qui sont sur la table ». C’est pour cela que « tout cela ne tient que si chacun, en responsabilité, agit en cohérence » et « continue de faire ce qu’il a à faire », pour limiter la propagation du covid-19.
Interrogée sur le niveau de télétravail dans la fonction publique territoriale, qui n’est pas toujours suffisant, la ministre de la Fonction publique souligne que « quand on est employeur public, on a un devoir d’exemplarité, qu’on soit l’Etat ou les collectivités. Les élus sont responsables et doivent être exemplaires », « la balle est dans le camp des élus sur la manière dont ils appliquent les recommandations ». Amélie de Montchalin ajoute que « 58 % des agents de l’Etat sont en télétravail et 78 % dans les ministères parisiens ».