Une proposition de loi, examinée au Sénat ce mardi, permet d’assouplir la loi Littoral pour urbaniser les hameaux et les dents creuses des zones littorales. L’érosion de la côte est également abordée par le texte.
Comment le Sénat veut assouplir la loi Littoral
Une proposition de loi, examinée au Sénat ce mardi, permet d’assouplir la loi Littoral pour urbaniser les hameaux et les dents creuses des zones littorales. L’érosion de la côte est également abordée par le texte.
“Nous n’allons pas remettre en cause la loi Littoral”, prévient Jean Bizet, sénateur (LR) de la Manche, signataire de la proposition de loi de Michel Vaspart pour le développement littoral, examinée au Sénat ce mardi. Ce texte, qui reprend une précédente proposition de loi de 2017, permettrait d’urbaniser les hameaux des communes littorales et les dents creuses (espace non construit entre deux zones bâties).
Gonfler les hameaux en zone littorale
Des constructions pourraient être autorisées dans les communes littorales autour des hameaux (groupement de plus de 4 maisons). “L’idée est de densifier les hameaux plutôt que de provoquer de l’étalement urbain dans les communes et d’empiéter sur les surfaces agricoles”, explique Jean Bizet, auteur d’un rapport sur le sujet en 2014. “Construire autour des hameaux, cela représente une brèche dans la loi Littoral”, s’inquiète le sénateur écologiste Guillaume Gontard, membre du groupe communiste, qui s’opposera à cette mesure.
Boucher les trous du bâti
L’urbanisation des dents creuses en zone littorale fait davantage consensus entre les groupes politiques. “Dans mon département de la Manche, certaines dents creuses forment des espaces de déprise agricole, avec une végétation débordante dont personne ne veut s’occuper”, explique Jean Bizet.
Une disposition autorise des constructions pour des activités économiques importantes de ces communes littorales (agriculture, forêt et cultures marines). “Si on applique strictement la loi Littoral, un ostréiculteur ne peut pas même construire un petit bâtiment pour gérer son parc à huîtres”, souligne Jean Bizet.
Anticiper l’érosion de la côte
L'immeuble Le Signal à Soulac-sur-Mer (Gironde).
L’autre volet de la proposition de loi prévoit des mesures pour anticiper le recul du trait de côte (limite entre la mer et la terre). Les personnes expropriées préventivement à cause de cette érosion du littoral seraient mieux indemnisées, grâce au fonds Barnier initialement prévu pour les victimes d’inondations par submersion marine. Cette mesure doit répondre à des situations comme celle des personnes expropriées de l’immeuble “Le Signal” à Soulac-sur-Mer, menacé par l’érosion marine. Ces propriétaires réclament depuis 2014 une indemnisation et le Conseil d’Etat doit actuellement statuer sur ce cas.
La proposition de loi sénatoriale autorise des installations temporaires sur les zones à risque, touchées à long-terme par le recul du trait de côte.
“Ces mesures concernant l’érosion marine devraient être regardées de près par le gouvernement”, estime Jean Bizet, “même si la majorité de l’Assemblée est fermée sur toute urbanisation des zones littorales.”
Des premiers blocages et manifestations ont été recensés en France aux premières heures de la journée de mobilisation, qui a lieu au lendemain de la nomination de Sébastien Lecornu comme Premier ministre, faisant suite à la démission de François Bayrou.
A la veille du mouvement « Bloquons Tout », Bruno Retailleau a dressé le tableau des actions anticipées : manifestations, blocages de lieux stratégiques, sabotages… et n’a pas manqué de rappeler la mise en place d’un dispositif de sécurité « exceptionnel », de 80 000 policiers et gendarmes, pour endiguer toute tentative de débordement.
Alors que François Bayrou s’exprime devant les députés dans le cadre du vote de confiance qui pourrait décider de son avenir à Matignon, un mouvement symbolique prend de l’ampleur dans le pays. Depuis plusieurs jours, les réseaux sociaux relaient des appels à organiser des « pots de départ » en son honneur, avec des rassemblements prévus ce lundi 8 septembre devant de nombreuses mairies.
Né du rejet du plan d’économies présenté par François Bayrou, le mouvement « Bloquons tout » a pris de l’ampleur avec le soutien d’une partie de l’opposition et de certaines branches syndicales. Malgré la probable chute du gouvernement annoncée pour le 8 septembre, les appels à une paralysie générale ne cessent de se multiplier, alimentés par un fort climat de mécontentement.
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Emission spéciale nouveau Premier ministre : passation de pouvoir à Sébastien Lecornu
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