« Nous sommes au bord de l’implosion ! »
« Nous sommes au bord de l’implosion ! » a alerté la présidente de région de France. Le président de la SNCF avait également partagé ses inquiétudes face à la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable du sénat. Le président de la SNCF y avait déploré le niveau insuffisant des investissements prévus par le récent contrat de performance. Pour lui, le manque d’investissement dans le ferroviaire risque de mener au « décrochage du réseau français ».
Pour Carole Delga, les 2,8 milliards par an alloués sur 10 ans prévus par le contrat de performance sont loin d’être suffisants au regard des enjeux. « Quand la France prévoit mettre de 2,8 milliards euros par an sur 10 ans, l’Allemagne propose 9 milliards, Italie 10 milliards. Alors que c’est 100 milliards d’euros sur 15 ans qui sont nécessaires selon Jean-Pierre Farandou. » accuse-t-elle. « Nous devons avoir un plan d’investissement massif dans les infrastructures ferroviaires ». Le président de la SNCF partage ce constat. « À l’évidence, les 2,8 milliards d’euros sur fonds propres de SNCF Réseau, ce n’est pas suffisant pour aller au bout d’une ambition forte d’une régénération consistante. Il faut mettre plus d’argent pour limiter l’érosion. » avait-il soutenu lors de son audition au Sénat.
« Il en va de la souveraineté de notre pays »
De cette nécessité d’investissement dans le ferroviaire, dépend la souveraineté du pays, a précisé la présidente de régions de France. « Cet investissement n’est pas une dette stérile. Cet investissement est générateur de richesse et de PIB, mais aussi de bien être pour nos populations. On est aujourd’hui très loin du compte » a-t-elle poursuivi. « Si nous n’agissons pas dans les 5 prochaines années, dans un volume financier largement décuplé, cela veut dire que d’ici 5 ans, près de la moitié des lignes ferroviaires ne pourront plus fonctionner : « Nous devons savoir anticiper ». Pour Madame Delga, il faut porter ces investissements au niveau européen. « C’est absolument indispensable, cet investissement est générateur de richesse, et la richesse c’est le PIB, c’est la lutte contre le réchauffement climatique et c’est aussi des populations ne sentent pas oubliées. » a-t-elle conclu. La présidente de la région Occitanie avait notamment fait part de cette urgence dans une tribune : « Face à l’urgence climatique et sociale, la France ne doit pas rater le train de l’histoire » .
« J’entends les urgences »
Présente au congrès des régions, la première ministre Elisabeth Born a répondu à l’alerte lancée par Carole Delga : « J’entends l’urgence » a assuré la première ministre. Elle également précisé partager les attentes des présidents de région. « Il faudra être imaginatif pour ce challenge commun » a-t-elle conclu. Du côté du ministère des transports, Clément Beaune avait été clair « On ne financera pas tout pour tout le monde ». « Il faudra qu’elles en supportent une partie » avait-il affirmé.