Congrès des régions de France : « Nous devons avoir un plan d’investissement massif dans les infrastructures ferroviaires », alerte Carole Delga
Ce vendredi 16 septembre 2022, Carole Delga, présidente de la région Occitanie et de Régions de France a réaffirmé l’urgence d’investir massivement dans les infrastructures ferroviaires Français.

Congrès des régions de France : « Nous devons avoir un plan d’investissement massif dans les infrastructures ferroviaires », alerte Carole Delga

Ce vendredi 16 septembre 2022, Carole Delga, présidente de la région Occitanie et de Régions de France a réaffirmé l’urgence d’investir massivement dans les infrastructures ferroviaires Français.
Public Sénat

Par Lucille Gadler

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

« Nous sommes au bord de l’implosion ! »

« Nous sommes au bord de l’implosion ! » a alerté la présidente de région de France. Le président de la SNCF avait également partagé ses inquiétudes face à la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable du sénat. Le président de la SNCF y avait déploré le niveau insuffisant des investissements prévus par le récent contrat de performance. Pour lui, le manque d’investissement dans le ferroviaire risque de mener au « décrochage du réseau français ».

Pour Carole Delga, les 2,8 milliards par an alloués sur 10 ans prévus par le contrat de performance sont loin d’être suffisants au regard des enjeux. « Quand la France prévoit mettre de 2,8 milliards euros par an sur 10 ans, l’Allemagne propose 9 milliards, Italie 10 milliards. Alors que c’est 100 milliards d’euros sur 15 ans qui sont nécessaires selon Jean-Pierre Farandou. » accuse-t-elle. « Nous devons avoir un plan d’investissement massif dans les infrastructures ferroviaires ». Le président de la SNCF partage ce constat. « À l’évidence, les 2,8 milliards d’euros sur fonds propres de SNCF Réseau, ce n’est pas suffisant pour aller au bout d’une ambition forte d’une régénération consistante. Il faut mettre plus d’argent pour limiter l’érosion. » avait-il soutenu lors de son audition au Sénat.

« Il en va de la souveraineté de notre pays »

De cette nécessité d’investissement dans le ferroviaire, dépend la souveraineté du pays, a précisé la présidente de régions de France. « Cet investissement n’est pas une dette stérile. Cet investissement est générateur de richesse et de PIB, mais aussi de bien être pour nos populations. On est aujourd’hui très loin du compte » a-t-elle poursuivi. « Si nous n’agissons pas dans les 5 prochaines années, dans un volume financier largement décuplé, cela veut dire que d’ici 5 ans, près de la moitié des lignes ferroviaires ne pourront plus fonctionner : « Nous devons savoir anticiper ». Pour Madame Delga, il faut porter ces investissements au niveau européen. « C’est absolument indispensable, cet investissement est générateur de richesse, et la richesse c’est le PIB, c’est la lutte contre le réchauffement climatique et c’est aussi des populations ne sentent pas oubliées. » a-t-elle conclu. La présidente de la région Occitanie avait notamment fait part de cette urgence dans une tribune : « Face à l’urgence climatique et sociale, la France ne doit pas rater le train de l’histoire » .

« J’entends les urgences »

Présente au congrès des régions, la première ministre Elisabeth Born a répondu à l’alerte lancée par Carole Delga : « J’entends l’urgence » a assuré la première ministre. Elle également précisé partager les attentes des présidents de région. « Il faudra être imaginatif pour ce challenge commun » a-t-elle conclu. Du côté du ministère des transports, Clément Beaune avait été clair « On ne financera pas tout pour tout le monde ». « Il faudra qu’elles en supportent une partie » avait-il affirmé.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: Emmanuel Macron Receives Malaysia’s PM Anwar Ibrahim
9min

Société

Lutte contre l’entrisme des Frères musulmans : Emmanuel Macron souhaite une loi « à la fin de l'été »

Emmanuel Macron a annoncé lundi soir, à l’issue d’un conseil de défense consacré à l’influence de la confrérie des Frères musulmans en France, un élargissement des sanctions financières contre les structures accusées de pratiquer « l’entrisme » islamistes. Le chef de l’Etat espère qu’un nouveau texte législatif pourra entrer en vigueur avant 2026. Au Sénat, les élus qui ont travaillé sur ce sujet réclament des mesures qui concernent davantage « le quotidien », mais aussi des dispositifs européens.

Le

académie médecine
4min

Société

Fin de vie : l’Académie de médecine défend une « aide à mourir » comme démarche d’exception devant le Sénat

Auditionnées mercredi 2 juillet par la commission des affaires sociales du Sénat, Claudine Esper et Élisabeth Elefant, représentantes du comité d’éthique de l’Académie nationale de médecine, ont livré une analyse nuancée des propositions de loi sur l’aide à mourir et l’accès aux soins palliatifs. Si elles reconnaissent l’évolution nécessaire du cadre législatif, elles plaident pour un encadrement strict et soulignent les limites éthiques à ne pas franchir.

Le

controle ok
6min

Société

La France condamnée pour contrôle au faciès par la CEDH : « Que faut-il pour que la France prenne en main le sujet ? » s’indigne Corinne Narassiguin

La Cour européenne des droits de l’homme a condamné la France pour un contrôle d’identité discriminatoire, une première. « Tout ça ne peut pas continuer », dénonce la sénatrice PS Corinne Narassiguin, auteure d’une proposition de loi sur le sujet. Elle pointe le « ciblage » sur les sans-papiers, qui a été demandé à la police par le ministre Bruno Retailleau. « Ça, c’est du contrôle au faciès », dénonce la sénatrice de Seine-Saint-Denis.

Le