Coronavirus : les pharmaciens demandent à réaliser des tests sérologiques
Bientôt des tests rapides du Covid-19 en pharmacie ? C’est ce que souhaite la profession prête à se mobiliser pour aider à la sortie du confinement. Le ministère de la Santé n’y est pas opposé mais aucune autorisation n’a pour l’instant été délivrée.
Par Sandra Cerqueira
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Mis à jour le
En mars dernier, Olivier Véran affirmait que les tests sérologiques représentaient un « enjeu majeur dans la perspective du déconfinement. » Pourtant, ces tests, il en existe une centaine, « ne sont toujours pas homologués » regrette Bruno Bader, pharmacien à Paris. Pour le moment aucun de ces tests n'a été validé par les autorités sanitaires. Leurs résultats sont jugés moins fiables que les prélèvements nasaux. « Qu’attendons-nous ? Encore un blocage de notre administration française. Nos voisins européens, les Allemands notamment, les utilisent. Pourquoi est-ce que la France attend ?»
Venir en renfort des laboratoires
Désireux de participer à l’effort national, les pharmaciens ont écrit le 18 avril dernier au ministre de la Santé en proposant de réaliser des tests sérologiques. Ils sont restés sans réponse. « Ces tests sont pourtant l'une des priorités fixées par le gouvernement en vue du déconfinement mais sans autorisation nous sommes bloqués, on ne peut passer aucune commande, et une fois de plus nous serons à la traîne » regrette le pharmacien.
4000 pharmacies en France seraient à même de pouvoir réaliser 500 000 tests par semaine. « Au moment où les laboratoires risquent de manquer de moyens avec l’objectif de 700 000 tests par semaine, nous avons un rôle clé à jouer. » ajoute Bruno Bader.
Le résultat en 15 minutes
Dans ses locaux, tout est déjà en place : une pièce de soin isolée est prévue pour réaliser des tests sur rendez-vous numérique. « Ces tests de diagnostic rapide en bandelette permettent de prélever quelques gouttes de sang, et en quinze minutes le patient sait s'il est positif, auquel cas nous l'orientons vers un laboratoire d'analyses médicales pour faire d'autres tests » explique le pharmacien.
Une pièce de soin isolée est prévue dans les pharmacies pour réaliser des tests sur rendez-vous numérique
Pour l’Union des groupements de pharmaciens d’officine (UDGPO), la pharmacie est un acteur de la santé de proximité. « Nous sommes en mesure de remettre aux patients le résultat de ces tests et de faciliter le travail de nos biologistes. Nous pouvons aussi, de manière fiable et sécurisée, alimenter le dossier médical conformément à la législation en vigueur. » détaille son président, Laurent Filoche.
« Ne pas attendre que la personne soit malade pour tester »
Ces tests apporteraient des éléments différents des tests PCR qui se basent uniquement sur un prélèvement nasal pour identifier la présence du virus. Avec une prise de sang, les tests sérologiques permettent de déceler la présence d’anticorps et ainsi d’établir si le patient a été en contact ou non avec le virus et s’il est immunisé. Selon Emmanuel Lataste, président du réseau d'officine Elsie Santé, ces tests sont indispensables pour le déconfinement car ils permettent aussi de détecter les personnes asymptomatiques, et de les isoler quand il y a eu contact avec le virus par mesure de précaution. « C’est la seule façon de casser de façon efficace la chaîne de contamination du Covid. Il ne faut pas attendre que la personne soit malade et ait des symptômes pour la tester. »
« Un dépistage grand public »
« Il faudrait aller vers un dépistage grand public pour plus d’efficacité car les porteurs sains transmettent beaucoup le virus » assure Bruno Bader. « Nous avons suffisamment de matériel sur le marché européen pour réaliser des tests sérologiques à grande échelle. »
Selon une étude Odoxa, 9 Français sur 10 sont prêts à réaliser un test sanguin en pharmacie et près de deux-tiers des Français (63%) seraient prêts à payer le test de leur proche s'il n'était pas remboursé par la Sécurité sociale, mais réalisable en pharmacie pour moins de 20 euros. « L’État peut en prendre une partie à sa charge » réclame Emmanuel Lataste de Elsie Santé. « C’est un enjeu de santé publique. Faisons en sorte que l’histoire des masques ne se répète pas en testant comme il se doit ! »
Les faits religieux sont de plus en plus acceptés au sein des entreprises et en particulier chez les plus jeunes. C’est ce que révèle une enquête menée par Toluna-Harris Interactive. La sénatrice Hélène Conway-Mouret observe « une plus grande acceptation du religieux dans la vie en communauté ».
Mannequin, animatrice de télévision et comédienne. Elle a médiatisé le combat de son second fils Samy, atteint d’autisme sévère, pour alerter sur le manque de prise en charge des enfants handicapés, mais aussi la solitude des mères et des parents. Malgré la disparition de son fils en 2023, elle a décidé de poursuivre le combat. Cette semaine, Rebecca Fitoussi reçoit Eglantine Eméyé dans « Un monde, un regard » sur Public Sénat.
Dans un rapport rendu public ce jeudi 20 mars, le Sénat alerte sur le manque de moyens des organismes chargés d’évaluer les structures d’accueil des jeunes enfants. Les élus évoquent des contrôles souvent techniques et parcellaires, qui ne permettent pas toujours d’identifier les signaux de maltraitance, ni de s’assurer du bon emploi des deniers publics.
Onze organisations associations ont dénoncé dans un communiqué commun ce 19 mars l’adoption la veille au Sénat d’une proposition de loi qui allonge la durée de résidence nécessaire au versement de plusieurs prestations sociales pour les étrangers.