Stockage de déchets nucléaires : « J’ai beaucoup entendu parler de Belleville-sur-Loire », confie le président de l’ASN
Alors que le nom de Belleville-sur-Loire revient souvent comme futur site d’une nouvelle piscine d’entreposage de déchets nucléaires, le président de l’Autorité de sûreté nucléaire a précisé au Sénat qu’EDF n’avait jusqu’à présent « pas formellement » choisi de lieu.

Stockage de déchets nucléaires : « J’ai beaucoup entendu parler de Belleville-sur-Loire », confie le président de l’ASN

Alors que le nom de Belleville-sur-Loire revient souvent comme futur site d’une nouvelle piscine d’entreposage de déchets nucléaires, le président de l’Autorité de sûreté nucléaire a précisé au Sénat qu’EDF n’avait jusqu’à présent « pas formellement » choisi de lieu.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Les piscines de refroidissement de l’usine de retraitement de La Hague, qui centralisent l’accueil de déchets nucléaires, ne seront bientôt plus suffisantes. Leurs capacités de stockage seront saturées dès les années 2030, selon les projections d’Orano (ex-Areva).

À l’occasion d’une table ronde organisée au Sénat sur la gestion et le stockage des déchets nucléaires, plusieurs sénateurs, comme Jérôme Bignon (Somme) ou Rémy Pointereau (Cher), se sont interrogés sur un nom de plus en plus évoqué dans la presse depuis l’hiver : Belleville-sur-Loire.

Selon le site Reporterre qui a révélé l’information le 13 février, la commune du Cher, où se trouvent deux réacteurs nucléaires, cocherait toutes les cases pour pouvoir accueillir un nouveau site d’entreposage de déchets radioactifs.

Présent au cours des débats à la Haute assemblée, le président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) Pierre-Franck Chevet a répété qu’à l’heure actuelle, un « dialogue technique » était « engagé » avec l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) et EDF.

Un site conçu pour durer 100 ans

Officiellement saisie, l’ASN étudie en ce moment les « grandes caractéristiques de sûreté » d’un tel équipement, sans toutefois connaître la localisation précise. « Ils n’ont pas formellement – à ma connaissance – choisi le lieu », a répété le président de l’ASN, tout en évoquant, lui aussi, ces bruits de couloirs. « Moi aussi j’ai entendu beaucoup parler de Belleville », a-t-il répondu aux sénateurs.

Le directeur général de l’IRSN a précisé quant à lui que ce projet de piscine centralisée bis aurait une « capacité un peu plus petite que La Hague », « de l’ordre d’une vingtaine de milliers d’assemblages ». Le futur site d’entreposage de déchets aura une durée de vie de 100 ans, selon Jean-Christophe Niel.

Déchets nucléaires : la nouvelle piscine d'entreposage aura une « capacité un peu plus petite que La Hague », selon le DG de l'IRSN
03:28

Outre les impératifs de sécurité visant à se prémunir contre des scénarios catastrophes de type 11 septembre ou Fukushima, d’autres points sont encore à l’étude selon le numéro 1 de l’IRSN, allant de la taille des bassins au niveau de résistance à un séisme. Pour ce dernier cas de figure, la « question est loin d’être tranchée aujourd’hui », a-t-il indiqué.

Partager cet article

Dans la même thématique

académie médecine
4min

Société

Fin de vie : l’Académie de médecine défend une « aide à mourir » comme démarche d’exception devant le Sénat

Auditionnées mercredi 2 juillet par la commission des affaires sociales du Sénat, Claudine Esper et Élisabeth Elefant, représentantes du comité d’éthique de l’Académie nationale de médecine, ont livré une analyse nuancée des propositions de loi sur l’aide à mourir et l’accès aux soins palliatifs. Si elles reconnaissent l’évolution nécessaire du cadre législatif, elles plaident pour un encadrement strict et soulignent les limites éthiques à ne pas franchir.

Le

controle ok
6min

Société

La France condamnée pour contrôle au faciès par la CEDH : « Que faut-il pour que la France prenne en main le sujet ? » s’indigne Corinne Narassiguin

La Cour européenne des droits de l’homme a condamné la France pour un contrôle d’identité discriminatoire, une première. « Tout ça ne peut pas continuer », dénonce la sénatrice PS Corinne Narassiguin, auteure d’une proposition de loi sur le sujet. Elle pointe le « ciblage » sur les sans-papiers, qui a été demandé à la police par le ministre Bruno Retailleau. « Ça, c’est du contrôle au faciès », dénonce la sénatrice de Seine-Saint-Denis.

Le

Stockage de déchets nucléaires : « J’ai beaucoup entendu parler de Belleville-sur-Loire », confie le président de l’ASN
4min

Société

Egalité femmes-hommes : « Si nous avons une réduction de moyens, je ne serai pas en mesure de réaliser le travail qui m’est demandé », alerte Bérangère Couillard

Auditionnée par la délégation aux droits des femmes du Sénat, la présidente du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, Bérangère Bouillard s’inquiète de l’avenir de l’institution à la veille des débats budgétaires au Parlement, et des échéances électorales.

Le

Stockage de déchets nucléaires : « J’ai beaucoup entendu parler de Belleville-sur-Loire », confie le président de l’ASN
3min

Société

Intelligences artificielles : « On ne peut pas leur faire confiance », prévient le concepteur de l’assistant vocal Siri

Auditionné par la commission des affaires économiques du Sénat, l’informaticien Luc Julia, concepteur de l’assistant vocal Siri a démystifié les idées reçues sur l’intelligence artificielle. S’il conçoit cette nouvelle technologie comme un « outil » permettant de dégager du temps, il alerte sur le manque de fiabilité des informations.

Le