Phénomène nouveau et qui demeure encore relativement confidentiel sur internet, les deepfakes gagnent en visibilité, et la technique s’affinant... en crédibilité. Alors comment définir ces vidéos d’un type nouveau ? Réponse avec Vincent Nozyck, maître de conférence à l’Université de Paris-Est Marne-la-Vallée et concepteur d’un logiciel qui débusque ces hypertrucages.
Hashtag - Deepfake "Qu'est-ce qu'un deepfake ?"
Comme le rappelle Hélène Risser, tronquer des propos ou altérer une image n’est pas une pratique nouvelle dans l’arsenal de la manipulation. Pour Véronique Reille-Soult, spécialiste en communication et e-réputation chez Dentsu Consulting, le deepfake a ceci de dangereux qu’il renforce la crédibilité du message.
Hashtag - Deepfake "C'est vrai puisque je l'ai vu"
Invité à réagir à une vidéo de Nancy Pelosi que ses adversaires républicains ont fortement ralentie, la faisant passer pour alcoolisée, l’historien des États-Unis François Durpaire relève le caractère inquiétant du deepfake. Comme les fakes news, le deepfake n’annihile pas la vérité, il l’éclipse. Il est toujours possible de retrouver l’information originelle, mais elle souffre d’un désintérêt au profit de l’infox.
Hashtag - Deepfakes "C'est quoi l'intention du Deepfake ?"
La dangerosité des deepfakes, aujourd’hui faible puisqu’ils évoluent principalement dans le registre du potache ou de la parodie assumée, dépendra dans les années à venir du contexte dans lequel ils seront employés. François Durpaire note qu’ils constituent un outil capable de réinventer les codes de la "negative campaign" : plus besoin de s’appuyer sur des boules puantes fondées, il est tout à fait imaginable que la diffusion d’une vidéo manipulée soit tout aussi efficace dans l’optique de déstabiliser un adversaire politique.
Hashtag - Deepfake "une nouvelle ère pour la negative campaign"
Retrouvez l'émission Hashtag : "Deepfake, de l'humour potache à la manipulation", jeudi 16 janvier à 22h.