C’est un mot inconnu et pourtant au cœur du combat de la sénatrice Corinne Imbert. A la rochelle et plus largement en Charente-Maritime comment ne pas défendre avec la même énergie les produits de la mer et de la terre, le « merroir et le terroir » ? Maire du village de Beauvais-sur-Martha depuis 2006, la sénatrice nous emmène à la découverte de ce patrimoine vivant qui comme elle le dit est « l’ADN de notre pays ».
Le panier de Corinne Imbert
A commencer par les moules, qui font la réputation du « merroir » de Charente-Maritime. Pas très grosses, légèrement sucrées et dont le goût reste longtemps en bouche. Une typicité de la moule charentaise qu’il convient de protéger pour Corinne Imbert « Tout le littoral est infecté de parasites. Le travail du parlementaire, c’est notamment d’être en veille sur ces questions, de pousser les ministres à faire les bons choix, au-delà des aides financières qui sont avant tout des réponses ponctuelles sur le plan économique pour les entreprises. Elles ne sont pas satisfaisantes dans la durée. On ne peut pas constater une année sur deux, une mortalité importante des moules ».
Moules, lait des filières vulnérables
Autre composante du terroir charentais, le lait. Lui aussi en crise. Depuis plusieurs années, les producteurs locaux font face à une crise : la fin des quotas laitiers européens ont entrainé une chute des prix. Un véritable gâchis pour Corinne Imbert qui nous emmène à la rencontre de deux frères éleveurs de vaches qui déplorent que la quantité l’emporte sur la qualité.
Dans le panier de la sénatrice, on trouve également de la volaille. Mais pas n’importe laquelle : du poulet bio, local et élevé en plein air par Maxime. Et la sénatrice de saluer le travail des éleveurs « on a changé d’époque. On passe d’une exploitation intensive d’élevage de poulet à quelque chose à taille humaine et de qualité ». Mais produire bio n’est pas chose aisée et racheter une propriété pour y faire « du vrai poulet » c’est faire preuve d’un véritable courage pour Corinne Imbert.
« Aujourd’hui il y a des drames qui se passent au sein des productions agricoles, il y a des suicides. C’est vraiment catastrophique et ça ne peut plus durer comme ça » .Corinne Imbert
Difficile de vivre de sa production quand on est agriculteur
Mais la Charente-Maritime, c’est aussi du vin : le célèbre pineau des Charentes. Ravie de pouvoir nous emmener sur un vignoble tenu par Julien Rouger un jeune viticulteur, Corinne Imbert n’en oublie pas pour autant les défis auxquels Julien fait face au quotidien. Ne pouvant vivre exclusivement de sa production de vin, il élève également des vaches. Une réalité dure du métier que Corinne Imbert espère voir changer : « Je crois qu’on s’est profondément trompé sur notre système agricole. C’est un système de la pensée unique où on a voulu imposer un système mais où les agriculteurs eux se sont fait étrangler. Aujourd’hui il y a des drames qui se passent au sein des productions agricoles, il y a des suicides. C’est vraiment catastrophique et ça ne peut plus durer comme ça ».
« On a su faire des plans pour la ville, pourquoi ne pas faire un plan pour la ruralité » .Corinne Imbert
Face à ce constat amer, d’une production à outrance au détriment de la qualité du produit et de la qualité de vie de nos agriculteurs, Corinne Imbert se veut optimiste : « On a su faire des plans pour la ville, pourquoi ne pas faire un plan pour la ruralité et pour la défense de l‘agriculture […] On n’a pas de baguette magique, on ne fera rien tout seul mais peut-être qu’ensemble on va y arriver ».
Liste des produits cités dans l'émission
- Le lait d'EARL Le Fief du Bois des Moines
- Le vin du vignoble de Julien Rouger
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Retrouvez l'intégralité de Manger c'est voter avec Corinne Imbert, samedi 12 mai sur Public Sénat.