Magistrat spécialiste du droit des enfants, cela fait 20 ans que le juge Edouard Durand se dédie corps et âme à la lutte contre les violences sexuelles sur mineurs. Si les enfants sont plus considérés qu’ils ne l’étaient à l’époque, l’écart entre les plaintes et les condamnations reste criant. Cette semaine, Rebecca Fitoussi reçoit le magistrat Édouard Durand, dans « Un monde un regard ».
En cas de rachat du groupe M6 : Nicolas de Tavernost assure que « M6 et W9 ne disparaîtront pas »
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Les sénateurs auditionnaient successivement ce matin des représentants du groupe M6 et la présidente de l’Autorité de la concurrence. Si les divers sujets ont été abordés, la vente prochaine des parts de l’actionnaire Bertelsmann (48,3 %) a bien sûr rythmé ces deux auditions.
Vente à un actionnaire européen ou rachat par un groupe français ?
Interrogé sur les perspectives financières et actionnariales du groupe M6-RTL, Nicolas de Tavernost s’est montré assez vague sur le calendrier de l’opération alors que Bertelsmann comptait céder ses parts au premier semestre 2021. Deux options claires se dégagent pourtant. La première est « la plus simple » au niveau réglementaire puisqu’elle consisterait simplement à vendre les 48 % de Bertelsmann à un autre actionnaire européen sans que cela pose problème au niveau du droit de la concurrence.
La deuxième solution, qui serait privilégiée par Bertelsmann, est celle de vendre à « un partenaire industriel déjà sur le marché, ce qui peut se traduire par une fusion. » TF1 semble être l’option envisagée par Bertelsmann, mais Vivendi (Canal +), Xavier Niel, ou encore l’entrepreneur tchèque Daniel Kretinsky auraient aussi formulé des offres. L’avantage de l’opération résiderait une « consolidation » de la position du groupe grâce aux « synergies » qui pourraient être mises en place au niveau national.
Des « obstacles réglementaires » au rachat par TF1
Si la deuxième option semble être l’option privilégiée par le groupe M6, « la somme des contraintes a surpris l’actionnaire », a expliqué Nicolas de Tavernost aux sénateurs. Cette « somme des contraintes » c’est l’ensemble des réglementations qu’Isabelle de Silva, devra faire respecter si jamais une telle fusion devait avoir lieu. La présidente de l’Autorité de la concurrence ne s’est évidemment pas prononcée aujourd’hui pour ou contre une telle opération de concentration dans le paysage audiovisuel français.
Il ressort tout de même de ces auditions qu’une éventuelle fusion de TF1 et de M6 serait a minima complexe et que l’Autorité de la concurrence demandera un ensemble de garde-fous pour s’assurer que TF1 ne se retrouverait pas dans une position trop dominante qui pourrait engendrer des abus.
En tout état de cause et du point de vue du téléspectateur, cette vente de M6 ne devrait pas bouleverser l’équilibre général des chaînes de la TNT. Effectivement, d’après Nicolas de Tavernost, le groupe M6 « est attentif travail de développement de marques et de chaînes : M6 et W9 ne disparaîtront pas. »