En Suisse, l’ouverture des remontées mécaniques, n’a pas eu l’effet escompté
Mars 2020, 6 000 touristes européens sont contaminés par le covid-19 dans la station autrichienne de Ischgl. Pour limiter les risques la France comme l’Allemagne ont préféré à Noël fermer les remontées mécaniques, mais pas l’Autriche. Malgré les risques cette saison, chaque pays a édicté ses propres règles, au risque de susciter des incompréhensions.

En Suisse, l’ouverture des remontées mécaniques, n’a pas eu l’effet escompté

Mars 2020, 6 000 touristes européens sont contaminés par le covid-19 dans la station autrichienne de Ischgl. Pour limiter les risques la France comme l’Allemagne ont préféré à Noël fermer les remontées mécaniques, mais pas l’Autriche. Malgré les risques cette saison, chaque pays a édicté ses propres règles, au risque de susciter des incompréhensions.
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Par Marie Brémeau

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Si vous vous rendez cet hiver dans les stations de ski autrichiennes, vous pourrez emprunter un télésiège ou monter dans une télécabine, certes avec une jauge limitée et avec un masque, et ainsi descendre « tout schuss » les pistes enneigées. Mais pour les à-côtés, vous ne serez pas gâtés, les hôtels, bars et restaurants sont eux bel et bien fermés.

La France, elle, a choisi une autre option, ses remontées mécaniques restent à l’arrêt, pas question donc d’envisager le ski alpin, mais les hôtels peuvent héberger les touristes.

« Personne n’a osé tout ouvrir »

D’un pays à l’autre en Europe, les gouvernements ont tous chercher l’équilibre entre la vie économique des vallées montagnardes et les impératifs sanitaires imposés par la lutte contre pandémie de Coronavirus, relate Dominique Riquet, eurodéputé Renew Europe et médecin de profession : « On voit bien qu’en réalité il n’y a pas des pays qui ont ouvert les stations et d’autres qui les ont fermées. Il y a des pays qui ont fait le choix du sportif et d’autres du social. Mais dans tous les cas, on sait que si on ouvre tout, on va avoir des problèmes des clusters, on sait que ce sont des lieux d’activités festives. Et d’ailleurs cela reste des clusters potentiels internationaux. Donc je crois que personne n’a osé tout ouvrir. »

En Suisse, un public surtout local

La Suisse, hors de l’Union européenne, n’a pas choisi de retarder l’ouverture de la saison, quitte à s’attirer les foudres de ses voisins transalpins, l’Allemagne et la France en tête. Mais quelques semaines après l’accueil de premiers skieurs, le bilan est mitigé. C’est le constat dressé par Philippe Nantermod, Conseiller National suisse : « On s’est aperçu qu’a priori l’ouverture des remontées mécaniques n’a pas provoqué l’explosion du nombre de cas, mais n‘a pas non plus l’effet attendu d’un point de vue économique, car si les remontées mécaniques étaient ouvertes, ce n’était pas le cas en tout cas durant la seconde partie des vacances de Noël des restaurants d’altitude qui étaient fermés, ce qui implique une situation compliquée. Il n’y avait pas de toilettes sur les domaines skiables, ce qui peut freiner certains skieurs. » L’élu suisse qui vit à Morgins, sur le domaine des portes du soleil mais côté suisse, conclut donc qu’« en l’absence de services, il n’y avait finalement que des skieurs très aguerris et l’offre s’est adressée essentiellement à un public suisse. »

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