Enfants sans bras : Michèle Rivasi dénonce une « mal surveillance des malformations »
Entre 2009 et 2014, sept enfants sont nés sans bras ou sans main dans le département de l'Ain, dans un rayon de 18 kilomètres. L’Agence nationale de santé publique a rendu trois rapports sur ce phénomène, mais aucun d’eux ne serait concluant sur la cause de ces malformations. Une « mal surveillance des malformations » dénoncée par Michèle Rivasi, députée européenne écologiste.

Enfants sans bras : Michèle Rivasi dénonce une « mal surveillance des malformations »

Entre 2009 et 2014, sept enfants sont nés sans bras ou sans main dans le département de l'Ain, dans un rayon de 18 kilomètres. L’Agence nationale de santé publique a rendu trois rapports sur ce phénomène, mais aucun d’eux ne serait concluant sur la cause de ces malformations. Une « mal surveillance des malformations » dénoncée par Michèle Rivasi, députée européenne écologiste.
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Par Nawel Erraji / sujet vidéo : Géraldine Bavoillot

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C’est le signalement d’un médecin généraliste de l’Ain qui marque le commencement. Deux de ses patientes donnent naissance en 2010 à des nourrissons privés d’une partie de leur bras. Une enquête a été ouverte. Mais « faute d’écho des autorités sanitaires », les recherches sont interrompues.

L’Agence nationale de santé publique conclut que « l’investigation montre qu’il n’existe pas d’excès de cas et qu’aucune exposition à risque n’a été mise en évidence ». Pourtant, le Registre des Malformations en Rhône-Alpes pointe une occurrence 58 fois supérieure à la normale.

Face à ce manque de réponses, les parents se sentent désemparés. Isabelle Grassin Taymas, mère d’une petite fille de 6 ans qui n’a pas d’avant-bras gauche, regrette de ne pas avoir une réponse du corps médical concernant la cause, et ajoute se sentir « isolée ».

La colère des écologistes

Les écologistes soutiennent la thèse d’un lien de causalité entre ces malformations et l’utilisation de pesticides. C’est notamment ce qu’avance Yannick Jadot, député européen écologiste : «  Il y a un faisceau de présomptions qui me dit que ce sont les pesticides qui sont à l'origine de ces malformations. » Le député demande la mise en place d’un registre national sur tous ces cas de malformations.

Il y a actuellement 6 registres de malformations en France. « Trop peu » constate Michèle Rivasi, députée européenne écologiste. Ces 6 registres ne couvriraient que 19 % des naissances. Elle dénonce un « déni scientifique » et un « déni de démocratie », parce que l’État falsifierait les données des registres de malformations issues de l’Ain.

 

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