Enki Bilal : l’artiste qui a murmuré à l’oreille du président

Enki Bilal : l’artiste qui a murmuré à l’oreille du président

Il a plus d’une fois été visionnaire dans ses albums prédisant la chute du communisme ou les attentats du 11 septembre. Dans ses ouvrages de bande dessinée, Enki Bilal s’inspire du passé et du présent pour imaginer un futur proche. Un regard qui intéresse jusqu’aux plus hautes sphères du pouvoir, à commencer par le Président de la République lui-même.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Né à Belgrade, en Yougoslavie, dans les années 50, Enki Bilal s’est intéressé très jeune à la géopolitique : « Quand on naît dans un pays comme ça, on est forcément marqué par l’atmosphère, l’ambiance politique et géopolitique qui y règne. Je m’intéresse beaucoup au monde dans lequel je le vis, tel qu’il est. Je voyage dans ce monde avec le souvenir de ce que j’ai vécu gamin. » raconte le dessinateur. Il a neuf ans lorsqu’il émigre en France avec sa famille. Rapidement le dessin devient son refuge, avant de devenir son métier et il va passer sa vie à croiser ses deux passions.

L’artiste visionnaire

Les illustrations d’Enki Bilal sont souvent caractérisées de visionnaires. En 1983, il publie avec Pierre Christin l’ouvrage graphique « Partie de chasse » qui prédit la chute du bloc communiste à l’Est. Pour le dessinateur, c’est un des pouvoirs dont dispose un artiste : « Une des spécificités de l’art c’est de montrer ce que les autres ne montrent pas. C’est d’avoir une démarche libre, personnelle. Je pense qu’un artiste quel que soit son domaine d’expression, devrait poser sa vision et elle peut tomber juste » explique-t-il.

Celui qui murmure à l’oreille du président

Elle peut parfois tomber tellement juste qu’elle intéresse aussi les chefs d’Etats, qui rêveraient de connaître de quoi sera fait demain. C’est le cas d’Emmanuel Macron qui a échangé avec Enki Bilal, notamment au sujet de la perte de mémoire au profit du numérique, l’objet de sa dernière série de bande dessinée, nommée « Bug ». « Un très bon échange » se rappelle l’artiste, dont le président de la République serait l’instigateur. « Je ne suis pas du tout un conseiller d’homme politique ou de président » pondère toutefois l’auteur.

Dans la même thématique

Paris 2024: Preparations, Ile-De-France, France – 23 Jul 2024
8min

Société

Jeux Olympiques : une étude donne la France 3ème au classement des médailles

Le dernier rapport de prévision de l’institut Gracenote Nielsen prédit une performance historique aux JO de Paris pour la délégation française. L’Hexagone, favorisé par son statut de pays hôte des Jeux, pourrait terminer 3ème au tableau des médailles, derrière la Chine et les Etats-Unis.

Le

FRA : ASSEMBLEE : QUATRE COLONNES
6min

Société

Respect du pluralisme dans les médias : « Les critères de l’Arcom sont flous et contradictoires », selon François Jost

Six mois après la décision du Conseil d’Etat demandant à l’Arcom de renforcer son contrôle en matière de respect du « pluralisme et d’indépendance de l’information » par la chaîne CNews, le gendarme de l’audiovisuel s’appuiera désormais sur un faisceau d’indices, il appréciera « s’il y a eu un « déséquilibre manifeste et durable dans l’expression des courants de pensée et d’opinion ».

Le