Épaule d’agneau du Quercy, Rocamadour fermier et vin rosé : voyage gastronomique dans le Lot avec le sénateur Jean-Claude Requier

Épaule d’agneau du Quercy, Rocamadour fermier et vin rosé : voyage gastronomique dans le Lot avec le sénateur Jean-Claude Requier

Cette semaine dans « Manger c’est voter », Périco Légasse est allé dans le sud de la France à la rencontre du sénateur (RDSE) Jean-Claude Requier. Au programme : découverte du département du Lot, « où même les granges ont des allures de manoir », et exploration du patrimoine culinaire.
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Par Amélia Morghadi

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Jean-Claude Requier, sénateur radical du Lot depuis 2011, est définitivement un élu des territoires. Maire de Martel pendant 28 ans, 30 ans au conseil départemental et 12 ans  au régional : son département, il le connaît par cœur et par l'assiette.

Jean-Claude Requier

Le panier de Jean-Claude Requier

« L’agneau fait partie des plats préférés des Lotois » confie le sénateur. Et pas n’importe quel agneau. Ici, à Floirac, dans l’exploitation de Jean-Claude Goudebert, on élève des agneaux fermiers du Quercy. L’élevage est soumis à un cahier des charges strict, l’agneau reste avec sa mère 70 jours minimum et jusqu’à 150 jours avant d’être abattu. Le label de l’agneau fermier du Quercy regroupe près de 300 éleveurs, et 1000 agneaux sont vendus par mois.

Plusieurs signes pour identifier un agneau du Quercy : les taches noires sur les contours des yeux, les oreilles et un triangle à la lèvre. Certifiés label rouge, Jean-Claude Goudebert assure une traçabilité totale de l’animal. L’ensemble des 120 000 brebis labellisées chaque année sont dirigés vers un seul abattoir.

Pour le producteur, la méfiance de la population envers les abattoirs est problématique  « on va mettre toute une économie par  terre si on ne fait pas attention » déplore-t-il. Selon Jean-Claude Requier « Il faut informer les gens, et les abattoirs très spécialisés comme celui de Gramat font le travail dans les règles, ce qui n’est peut-être pas le cas des abattoirs multi-espèces qui sont moins rigoureux ».

 

L'agneau de Quercy avec Jean-Claude Requier #MCV
01:31

 

Un respect de l’animal que l’on retrouve, quelques kilomètres plus loin,  dans  l’élevage de veaux fermiers de Jean-Luc Pradayrol à Segonzac.  Les veaux restent un peu plus de 6 mois et son exclusivement nourris au lait,  des « veaux blancs », contrairement à la plupart des veaux vendus dans le commerce qui sont nourris en partie au grain.

« Dans le lot nous sommes dopés à L’EPO :  les Excellents Produits d’Origine »

Face à l’étalage d’une boucherie locale, Jean-Claude Requier révèle son choix de prédilection : l’épaule d’agneau, « avec l’os, elles ont meilleur goût » assure-t-il.

Autre produit phare du département : le rocamadour. Aussi appelé cabécou, ce fromage de chèvre au lait cru est la spécialité de Laurent et Natalie Masbou à Carjac. Ici aussi, le bien-être des animaux passe avant les logiques de production : «  on observe un tarissement de 2 ans, on respecte un temps entre chaque chevreau » explique la productrice de fromage bio.

Pour poursuivre, détour par Glanes, commune fruitière remplie de vignes et de noyers. Laurent Cérou produit, avec Coteaux de Glanes, 320 000 bouteilles de vin par an [ndlr : à consommer avec modération].

Pour Jean-Claude Requier, il est primordial ne pas oublier la tradition viticole méconnue du Lot, « Cahors était le plus grand vignoble de France, avant Bordeaux ». Un vin nerveux, vif, et fait dans les règles de l’art, vendu à seulement 4,70€ la bouteille.

Enfin, pour le dîner, passage au Restaurant Poquet à Cressensac, un établissement lotois authentique. Au menu : Soupe à l’oignon et à la tomate, tête de veau en cocotte et côtelettes d’agneaux grillées, préparé avec soin par Maryse, la chef de cuisine. Pour Jean-Claude Requier, l’important c’est la mise en avant du produit, et le respect du producteur.

L’initiative locale : donner le sens du goût aux enfants

À Sain-Michel-de-Bannières, bien manger s’apprend dès le plus jeune âge. La cantine de l’école maternelle, qui ne compte que 25 élèves, a fait de la transmission et du bio une priorité.  « Ils font beaucoup d’efforts pour donner le sens du goût et des bonnes choses aux enfants » se félicite le sénateur Jean-Claude Requier.

 

Une cantine bio dans le lot #MCV
02:37

Cette cantine a 70% d’aliments bio : « on espère passer bientôt à 90% de bio et de produits locaux » confie la conseillère municipale. Du bio couplé à un travail d’instruction alimentaire permanent : « On essaye d’apprendre à consommer des légumes de saison et à avoir des saveurs nouvelles ». Et après le repas, pour comprendre d’où vient ce qu’ils ont mangé, les enfants sont invités à jardiner dans le potager de l’école.  

 « Au Sénat, pas de poids de décision mais pouvoir d’interpellation, on fait remonter les inquiétudes des éleveurs du territoire » conclut-il.

 

Listes des produits cités dans l’émission :

– Les agneaux de Jean-Claude Goudebert

- La ferme de la Hulotte, production de rocamadour bio de Laurent et Natalie Masbou

– Le veau fermier de Segonzac de Jean- Luc Pradayrol

– Le vin des Coteaux de Glanes de Laurent Cérou

– La soupe à l’oignon du restaurant Poquet de Maryse et Stéphane

 

Retrouvez l’émission « Manger c’est voter », avec Jean-Claude Requier, le jeudi 12 avril à 23h et le samedi 14 avril à 21H30  sur Public Sénat.

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