Baisers imposés, fellations forcées, propos à caractère sexuel : sept semaines après l'onde de choc provoquée par de premières révélations, l'Abbé Pierre est visé par une nouvelle salve d'accusations de violences sexuelles dans un rapport rendu public vendredi et de nouvelles révélations de Radio France. La Fondation Abbé-Pierre a annoncé sa décision de changer de nom.
Et si la collapsologie était l’une des réponses à la crise climatique ?
Par Arthur Bamas
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« L’utopie c’est de continuer à croire à la croissance »
Et si les écologistes et les collapsologues n’étaient pas si déconnectés de la réalité ? Interrogée sur sa définition de l’utopie, la députée européenne Aurore Lalucq prend à contre-courant ces critiques récurrentes. Pour elle, "l’utopie c’est penser que l’on peut continuer dans notre logique actuelle de croissance et d’économie de marché", tandis qu’à l’inverse, le pragmatisme c’est se rendre compte que les impératifs climatiques nous incitent à réinventer nos sociétés.
Pour autant, la collapsologie est-elle une théorie pragmatique ? Malgré son scepticisme face à ce nouveau courant de pensée, le philosophe Pierre Charbonnier considère qu’il répond au bon constat : ce n’est pas le manque de ressources qui doit alerter nos sociétés, mais au contraire leur abondance et leur surexploitation.
« Apprendre à respecter les limites de notre planète »
Face à ce risque d’effondrement, les collapsologues prônent la sobriété énergétique. Dans la ferme du Bec-Hellouin, Charles Hervé-Gruyer y participe en inventant progressivement une agriculture moins consommatrice d’énergie sans pour autant perdre en productivité. À ses yeux, la collapsologie est une nécessité parce qu’elle nous apprend à vivre sans dépasser les limites de notre planète, et donc à ne pas souffrir de l’effondrement que nous aurons provoqué.
La collapsologie, une solution élitiste ?
La collapsologie est-elle donc une réponse efficace à la crise climatique ? Pour Pierre Charbonnier, cette théorie est peut-être pertinente à une petite échelle. Mais elle n’apporte aucune solution aux populations les plus défavorisées qui n’ont pas les moyens de vivre dans la sobriété, et qui sont pourtant les premières victimes des dérèglements climatiques. Le débat est ouvert.
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