Fervent défenseur du « bien manger » et des circuits courts, Nicolas Meliet maire de la petite commune de Lagraulet-du-Gers a acquis 10 hectares de champs pour y produire des légumes destinés à la cantine du village. Désormais les écoliers mangent quotidiennement des produits 100 % bios et locaux. Pour l'élu, « c’est un choix politique d’éduquer et de nourrir les enfants ». À ce titre, les maires ont un rôle à jouer et doivent « montrer l’exemple ».
« L’agriculture bio doit coûter plus cher parce que l’agriculteur doit être rémunéré et vivre de son travail ».
Si aux yeux du maire la qualité des produits proposés aux enfants est une priorité, il concède que le passage à une cantine 100 % bio implique des efforts. À commencer par des efforts financiers. L'achat de produits bio, et le recrutement d'employés communaux chargés de la culture des légumes font monter la facture. Mais l'élu assume « l’agriculture bio doit coûter plus cher parce que l’agriculteur doit être rémunéré et vivre de son travail ».
« Si je coupe les lumières 2 heures par nuit, c’est 50 centimes de plus d’investis dans l’assiette des enfants »
Et pour financer le surcoût d'une alimentation saine, le maire ne manque pas d'idées : « Si je coupe la lumière 2 heures par nuit, c’est 50 centimes de plus d’investis dans l’assiette des enfants », affirme-t-il.
Une initiative qui n'est pas passée inaperçue. La sénatrice centriste de Côte-d’Or Anne-Catherine Loisier et le sénateur socialiste de la Loire Jean-Claude Tissot ont été séduits par l'idée. La sénatrice s'est même dite prête à déposer un amendement pour aider les municipalités à investir dans le bio et les circuits courts, en permettant de récupérer une partie de la TVA sur les achats et investissements de ces communes.