Dénonçant la décision prise par le gouvernement, cinq parlementaires écologistes, dont la sénatrice Monique de Marco, et trois professeurs ont déposé un recours devant le Conseil d’Etat pour excès de pouvoir. Il vise en particulier l’arrêté qui, selon leur avocat, ne respecte pas le Code de l’éducation.
Fin de vie : faut-il de nouveau légiférer ?
Par Héléna Berkaoui
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La journée mondiale du droit à mourir dans la dignité relance le débat sur la fin de vie. Sur le plateau de Sénat 360 pro et anti euthanasie confrontent leurs points de vue.
Les invités :
- Michel Amiel, Sénateur (LREM) des Bouches-du-Rhônes
- Jean-Luc Romero, président de l’ADHD (association pour le droit à mourir dans la dignité)
- Dr. Bernard-Marie Dupont, médecin spécialiste des soins palliatifs. Auteur du livre « D’un prétendu droit de mourir par humanité : l’euthanasie en question »
- Dr. Damien le Gay, membre du comité scientifique de la SFAP, société française d’accompagnement et de soins palliatifs
Adoptée en février 2016, la loi Claeys-Leonetti ouvre de nouveaux droits pour les personnes en fin de vie sans pour autant autoriser l’euthanasie active ou le suicide assisté. La loi Claeys-Leonetti instaure « un droit à la sédation profonde et continue »
La mort de l’écrivaine, Anne Bert, a également ravivé la question du droit à mourir dans la dignité. La lettre ouverte, où elle critiquait l’hypocrisie de la loi Leonetti, a eu un fort écho dans la société française. Anne Bert, qui souffrait d’une maladie dégénérative incurable, a choisi d'avoir recours à l'euthanasie dans un hôpital belge. Son livre « Choisir sa fin de vie » a paru le 4 octobre dernier.
Le débat sur la fin de vie devraitégalement ressurgir à l’occasion des états généraux de la bioéthique qui démarreront au début de l’année 2018. Quelques parlementaires se sont déjà emparés de ce sujet. Le député LREM Jean-Louis Touraine a déposé une proposition de loi « portant sur la fin de vie dans la dignité. » Ce texte, cosigné par une cinquantaine de ses collègues du groupe de la majorité et plusieurs députés PRG et socialistes, veut instaurer une « aide médicalisée active à mourir » (Lire notre article).
D’après un sondage Ifop réalisé en mars 2017, 90% des Français se disent favorables au suicide assisté et jusqu'à 95% pour l'euthanasie.