Fin du passe vaccinal : « Ça peut aller assez vite, d’ici la fin mars, début avril », affirme Alain Fischer

Fin du passe vaccinal : « Ça peut aller assez vite, d’ici la fin mars, début avril », affirme Alain Fischer

Auditionné par la commission d’enquête sur l’adéquation du passe vaccinal à la situation sanitaire, Alain Fischer a détaillé les conditions nécessaires à l’extinction du passe vaccinal. Le responsable de la stratégie vaccinale a évoqué une date à horizon « fin mars – avril. »
Louis Mollier-Sabet

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Les sénateurs mènent depuis quelques semaines des auditions pour essayer de dessiner les conditions épidémiologiques et sanitaires qui permettraient la sortie du passe vaccinal. Le président du conseil d’orientation de la stratégie vaccinal est revenu sur ces conditions devant eux ce mercredi. « D’un point de vue scientifique et médical, il faut un taux d’incidence réduit, on est à 2500. Réduit ça veut dire largement moins, au moins 10 ou 20 fois moins, mais il y a des éléments de contexte, vous donner un chiffre n’aurait pas de sens. Deuxièmement, il faut que la surcharge hospitalière actuelle ait disparu, que les hôpitaux reviennent à un état de fonctionnement habituel et que les patients non-covid puissent être traités sans délais, sans retard », a détaillé Alain Fischer, ajoutant en dernière condition une « couverture vaccinale de rappel élevée. »

Le M. Vaccination nommé par le gouvernement « se risque même à la prospective, un terrain fragile » : « Ça peut aller assez vite. D’une part parce que l’incidence est en train de diminuer assez vite. La situation devrait être assez satisfaisante et, décalée de 15 jours, la situation hospitalière devrait s’améliorer. Et si les gens suivent les consignes avec le passe vaccinal et font le rappel, on devrait y être d’ici la fin mars-avril j’espère qu’on arrivera à cette situation. Mais il faut être dans cette situation [pour envisager la fin du passe vaccinal]. » Interrogé à ce sujet à la sortie du conseil des ministres, Gabriel Attal n'a pas nié l'estimation d'Alain Fischer, en assurant que cela avait toujours été la stratégie du gouvernement. « On a toujours dit que ces mesures seraient levées dès lors que la situation sanitaire le permettrait. » a ajouté le porte-parole du gouvernement.

« Il n’y a pas d’argument pour une 4ème dose, mais il n’est pas exclu que je vous dise l’inverse dans quelques semaines »

Alain Fischer est aussi revenu sur une éventuelle 4ème dose : « Il n’y pas d’argument pour un deuxième rappel ou 4ème dose, sauf pour certains patients immunodéprimés. Jusqu’ici il n’y a pas d’élévation significative du risque d’hospitalisation pour les personnes âgées vaccinées. Il n’est pas exclu que je vous dise l’inverse dans une semaine. Si ce signal apparaissait nos recommandations pourraient changer. Cela va arriver un jour ou l’autre. Il est très probable que dans les prochaines semaines ou mois, il y ait une recommandation de 4ème dose pour les personnes fragiles. »

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