Gastronomie à l’ère post-Covid : vers un « retour à l’auberge » ?

Gastronomie à l’ère post-Covid : vers un « retour à l’auberge » ?

L’épidémie de covid-19 a changé le rapport de nombreux Français à leur travail, et les chefs cuisiniers ne font pas figure d’exception. Cette semaine, dans Livres & Vous sur Public Sénat, Guillaume Erner reçoit la cheffe Amandine Chaignot, auteure de « La cuisine nature » (Ed. Solar) et Alain Bauer, criminologue gourmet, auteur de « Confessions gastronomiques » (Ed. Fayard), pour parler cuisine, restauration et bons produits.
Public Sénat

Par Aurélien Tillier

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Alors que les restaurateurs, dont les établissements ont été fermés pendant plusieurs mois, se trouvent toujours dans une situation difficile et incertaine, ils continuent de faire rêver les amateurs de bons plats. Mais qu’en est-il de leurs envies et de leurs aspirations ? La crise du covid leur a-t-elle donné envie d’ailleurs ?
 

« Revenir à quelque chose de plus humain »

Dès 2019, la cheffe cuisinière Amandine Chaignot a délaissé les grands hôtels gastronomiques pour un restaurant plus petit et plus traditionnel. « J’ai fait ce métier parce que j’aime le contact avec les gens, j’aime travailler avec une équipe, j’aime qu’on soit tous autour d’une table pour le déjeuner », raconte-t-elle, « à Londres, avant d’ouvrir mes restaurants parisiens, j’étais coupée de tout cela, j’étais devenue une cheffe dans une énorme structure où je gérais une brigade de cent vingt personnes, avec beaucoup d’administratif ».
La crise sanitaire l’a donc confortée dans son choix de « revenir à quelque chose de plus humain », avec un menu plus libre changeant selon les arrivages et les humeurs.

 

Une nouvelle génération de chefs cuisiniers

Ce besoin de donner plus de sens à son métier et de retrouver les fondamentaux, est partagé par beaucoup de collègues d’Amandine Chaignot, d’après Alain Bauer.
Dans les « confessions gastronomiques » qu’il a recueillies auprès de 59 cuisiniers, il observe une envie de « repenser le processus social » au sein des brigades et dans le contact avec les consommateurs, notamment chez une « nouvelle génération de chefs » attirée par un « retour à l’auberge » des jeunes qui sauront nourrir la grande diversité caractéristique de la gastronomie française.


Retrouvez l’intégralité de l’émission « Livres & vous »
ici.

 

« La cuisine nature » d’Amandine Chaignot – Ed. Solar
« Confessions gastronomiques » d’Alain Bauer – Ed. Fayard

Dans la même thématique

Cityscapes
5min

Société

A Biarritz, la mairie sommée par la justice de changer le nom du quartier « La Négresse »

Le tribunal administratif d’appel de Bordeaux, saisi par une association, demande à la mairie de changer le nom de ce quartier de la ville, jugeant le terme « de nature à porter atteinte à la dignité de la personne humaine ». La maire LR, Maïder Arosteguy, « regrette cette décision », expliquant que « ce nom est issu d’une tradition qui n’est absolument pas raciste ». Elle n’exclut pas de déposer un recours devant le Conseil d’État.

Le

Paris: Salon europeen de l Education
4min

Société

« L’Etat n’est pas au rendez-vous vis-à-vis de sa jeunesse » : le service civique suspendu, dans l’attente d’un budget 2025

Depuis le 1er février, aucun jeune ne peut débuter une mission de service civique, dans l’attente du vote du projet de loi de finances. Une nouvelle qui laisse les sénateurs dans l’incompréhension, alors que la loi spéciale a reconduit les crédits alloués au dispositif en 2024 et que le budget 2025 pourrait être adopté en milieu de semaine.

Le