Gilets Jaunes, guerre des images et fabrication de l’opinion : Qui agresse qui ?
La guerre des images fait rage. Tandis que les chaînes d’information diffusent en boucle les vidéos de casseurs et actes de délinquance en marge des cortèges des gilets jaunes, les réseaux sociaux s’enflamment devant les violences policières. Les fabriques de l’opinion tournent à plein régime… d’un côté comme de l’autre. Hashtag revient cette semaine sur l’instrumentalisation des images dans l’ensemble du mouvement.
Après l’annonce de la présence d’Emmanuel Macron à la messe célébrée par le pape à Marseille samedi prochain, les réactions à droite et à gauche sont aux antipodes : la gauche dénonce une entrave à la laïcité quand la droite y voit la confirmation des « racines judéo-chrétiennes » de la France. Les discours se confrontent, y compris au Sénat, où Pierre Ouzoulias, sénateur communiste des Hauts-de-Seine, et Stéphane Le Rudulier, sénateur LR des Bouches-du-Rhône, les traduisent par des propositions de loi.
Dévoilé ce lundi aux associations, le nouveau plan de prévention et de lutte du gouvernement contre la pauvreté entend notamment se concentrer sur l’enfance et les publics qui ne font pas valoir leurs droits à des prestations sociales. Il porte également un volet consacré au retour à l’emploi.
À trois jours de la présentation du « Pacte des solidarités », les acteurs engagés sur les actions d’aide aux plus précaires appellent l’exécutif à prendre conscience de la gravité de la situation.
Le Figaro révélait hier le contenu du rapport de l’Inspection générale de l’administration (IGA) et de l’Inspection générale de la justice (IGJ), remis le 25 août dernier, concluant leur mission flash sur « les profils et motivations des délinquants interpellés à l’occasion de l’épisode de violences urbaines » de juin-juillet 2023. Le texte liste les caractéristiques des personnes interpellées à l’occasion des épisodes de violences qui ont secoué la France au début de l’été. Il met en exergue les « motivations opportunistes », « l’influence de groupe », qui ont mené ces jeunes, majoritairement hommes, entre 18 et 24 ans, à se rebeller. Thomas Sauvadet, sociologue spécialiste des bandes de jeunes, enseignant à l’université Paris Est Créteil, qui vient de publier Voyoucratie et travail social. Enquêtes dans les quartiers de la politique de la ville aux éditions du Croquant, a livré à publicsenat.fr une analyse du profil de ces jeunes.