Des « radicaux » prêts à « en découdre et casser » dans les manifestations à l’appel des syndicats. C’est le grand risque sur lequel alerte le préfet de police de Paris, à la veille de la journée de grève prévue ce jeudi 18 septembre, dans le sillage de l’appel à tout bloquer de la semaine dernière.
Près de 900 000 manifestants et 80 000 forces de l’ordre
Ce jeudi, le nombre de manifestants attendus pourrait frôler les 900 000, d’après les services de renseignement. Un chiffre bien supérieur à celui de la journée du 10 septembre, qui avait vu se mobiliser 175 000 participants selon le ministère de l’Intérieur, et qui en estimait 100 000 en amont du mouvement. Et qui s’explique notamment par les exhortations à la grève de l’intersyndicale. De quoi inquiéter les forces de l’ordre qui ont d’ores et déjà annoncé un dispositif conséquent, similaire à celui de la semaine dernière : 80 000 policiers et gendarmes mobilisés à l’échelle nationale, dont 6 000 dans la capitale, ainsi que 24 engins blindés « Centaure », dix engins lanceurs d’eau et des drones. Dans l’objectif d’endiguer tout débordement possible, en particulier des actions de blocages d’axes de circulation.
Les commerçants enjoints à la vigilance
A Paris, la manifestation impulsée par les syndicats doit s’élancer à 14 heures de la place de la Bastille et relier la place de la Nation, en faisant étape à celle de la République. Et devrait réunir entre 50 000 et 100 000 individus. Les commerçants situés à proximité de ce parcours, ainsi que ceux installés dans des zones considérées comme potentielles cibles pour des « groupuscules violents », ont reçu des indications de la préfecture de police, les invitant à être vigilants, à protéger leurs devantures et à fermer leur boutique en cas de nécessité.
Ces recommandations visent particulièrement les commerçants du centre-ville, dans les quartiers des Halles, des Champs-Élysées, de la place Vendôme et du Faubourg-Saint-Honoré. Et tiennent leur origine dans « des messages anti-consommation véhiculés et de la volonté de multiplier les actions coup de poing pour tenter de déborder les forces de sécurité », d’après la préfecture de police.