Ukraine : inquiétudes de Lactalis pour ses trois sites de production

Ukraine : inquiétudes de Lactalis pour ses trois sites de production

Alors que la guerre en Ukraine fait rage, le groupe français Lactalis, qui compte trois sites de productions sur place, s’inquiète pour la sécurité de ses 1 000 salariés ukrainiens. Présent au salon de l’Agriculture, le directeur de la communication du groupe, Christophe Piednoël a pour le moment des nouvelles rassurantes. Interview.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Avez-vous des nouvelles de vos collaborateurs ?

A l’heure où on se parle (samedi matin 10H), nos collaborateurs, environ un millier, sont sains et saufs. On suit ça heure par heure. Nous avons trois sites en Ukraine où on produit du fromage, de beure et du yaourt. Un site à la frontière russe au Nord. Un site à l’Est et un au Sud. Ils sont dans des zones de campagnes, donc pas dans les zones les plus militarisées. Ces sites ne fonctionnent pas actuellement puisque les producteurs de lait ont arrêté la collecte pour des raisons de sécurité. Notre première préoccupation c’est la sécurité de nos collaborateurs. Certains sont actuellement à Kiev dans des stations de métro, avec leur famille, et sont extrêmement inquiets. On sent une extrême tension.

L’autre enjeu, c’est la chaîne alimentaire pour les Ukrainiens. Il va falloir assez rapidement s’assurer de pouvoir continuer de distribuer les produits.

Y a-t-il des Français parmi eux ?

Nous n’avons pas d’expatriés. La politique du groupe c’est d’être local partout. Ce sont des Ukrainiens.

Avez-vous une idée des conséquences de la guerre sur le chiffre d’affaires de Lactalis ?

Le groupe Lactalis en Ukraine, c’est un marché qui représente 100 millions d’euros de chiffres d’affaires. Mais à l’heure ou l’on parle ce n’est pas vraiment les euros qui comptent, ce sont nos collaborateurs.

En ce qui concerne les conséquences, c’est un peu tôt pour les évaluer. Nous avons la particularité de collecter localement, de transformer localement et de vendre localement. C’est interne au marché ukrainien. Quant au marché russe, depuis 2014, il ne fait plus l’objet d’import-export. C’est un marché autonome.

Le Président Emmanuel Macron est venu au Salon de l’Agriculture ce matin. Il a évoqué des « conséquences durables » de la guerre sur l’agriculture. Qu’attendez-vous de l’Etat ?

Nous sommes en lien étroit avec l’Etat qui cherche à évaluer les conséquences que ce conflit peut avoir sur les entreprises françaises, notamment en ce qui concerne l’énergie. Nous avons 66 usines en France. Il faut qu’elles continuent à pouvoir être alimentées. On a été rassurés sur ce point. Le risque économique sera l’impact de la hausse du coût de l’énergie sur la filière agricole et ses répercussions sur le prix des produits pour les Français.

 

Dans la même thématique

Ukraine : inquiétudes de Lactalis pour ses trois sites de production
1min

Société

Récidive des criminels sexuels : le Sénat va lancer une mission d'information

La délégation aux droits des femmes du Sénat va entamer la rédaction d’un rapport sur la récidive des criminels sexuels. Initialement formulée par la sénatrice socialiste Laurence Rossignol et portée par son groupe politique, cette idée fait suite au viol puis au meurtre de Philippine par un homme déjà condamné pour viol.

Le

illustration camera de surveillance
7min

Société

Vidéosurveillance algorithmique : l’expérimentation pendant les JO, une simple étape vers la généralisation ?

L’exécutif a indiqué vouloir généraliser un dispositif controversé de vidéosurveillance algorithmique mis en place lors des Jeux Olympiques et dont l’expérimentation arrive à son terme le 31 mars 2025. Problème, cette annonce a été faite avant la remise du rapport d’un comité d’évaluation, inscrit dans la loi. Matignon a dû rétropédaler et précise qu’il attendra le rapport avant de se prononcer. Au Sénat, personne n’est dupe sur sa généralisation prochaine.

Le

Vidéo (2)
8min

Société

Dérives dans les crèches : au cœur de l’audition de Victor Castanet au Sénat, le rôle des élus locaux

Auditionné ce mercredi par les sénateurs après la publication de son livre sur les risques de maltraitance dans les crèches privées, Victor Castanet s’est longuement attardé sur les effets de bord du mode de financement mis en œuvre depuis une vingtaine d’années. Un système dont certains maires se sont accommodés pour rentrer dans leur budget, a expliqué le journaliste d’investigation. Mais ses propos ont aussi soulevé l’agacement de plusieurs parlementaires.

Le

CRECHE PEOPLE & BABY
3min

Société

Dérives dans les crèches : le Sénat lance une mission d’information flash

La commission des affaires sociales du Sénat va enquêter sur le contrôle des établissements d’accueil des jeunes enfants. Dans son dernier ouvrage, le journaliste d’investigation Victor Castanet fait état d’un système d’optimisation des coûts par certains grands groupes gestionnaires de crèches, pouvant entrainer des situations de maltraitance.

Le