Un an après le déclenchement de la guerre en Ukraine, « la situation est bloquée » estime Nicolas Baverez, économiste et éditorialiste. En effet, les deux camps affichent chacun leur volonté de s’imposer dans le conflit. Dans son discours sur l’état de la nation, Vladimir Poutine a promis de continuer « soigneusement » son offensive en Ukraine ; tandis que Volodymyr Zelensky annonce que l’Ukraine « fera tout pour remporter la victoire cette année », toujours soutenu par ses alliés occidentaux.
Pour Nicolas Baverez, il s’agit d’une « escalade pilotée par la Russie ». Cette guerre s’enlise sur le plan militaire, l’économiste évoque même un « carnage », avec 580 morts par jour côté russe.
Une sortie de crise est-elle possible ?
« Aujourd’hui, malheureusement on est dans un moment militaire et pas un moment diplomatique » estime Nicolas Baverez. « Pour être dans un moment diplomatique, soit il y en a un qui gagne, pour l’instant ce n’est pas le cas ; soit les deux sont d’accord pour discuter ; soit il y a un tiers qui est capable d’imposer sa médiation, pour l’instant il n’y en a pas ».
La communauté internationale, à travers l’Organisation des Nations unies appelle au retrait « immédiat » des troupes russes, et même la Chine, proche diplomatiquement de Moscou, appelle aujourd’hui Russes et Ukrainiens à « travailler dans la même direction et reprendre le dialogue direct aussi vite que possible ». Une position que Nicolas Baverez estime être « une action de communication, mais tout sauf un plan de paix ».
Du côté occidental, les États-Unis et l’Union européenne ont réaffirmé leur soutien à Kiev, et la « vraie négociation elle sera entre la Russie et les États-Unis » estime Nicolas Baverez.
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