« Vous imaginez, vous avez un nuage de plusieurs kilomètres au-dessus de votre tête, il pleut de la suie. Vous avez vos enfants qui jouent sur un toboggan qui est noir, vous allez chercher des légumes qui sont noirs" déclare Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste et député de Seine-et-Marne. « Et juste après ça, un ministre vous dit ’toxicité aigüe’, le lendemain on vous dit ‘circulez il n’y a rien à voir’ »
Une gestion de l’incident « hasardeuse », qui ne fait qu’inquiéter la population et qui pourrait être symptomatique d’un problème d’une plus grande ampleur pour Olivier Faure. Le député a demandé une commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur la législation qui encadre les sites Seveso (à risques toxiques élevés). « Il y a un an, la loi est revenue en arrière sur les sites Seveso, donc je veux savoir quelles sont les règles qui désormais doivent s'appliquer. Parce que les sites comme ça, il n’y en a pas un mais des centaines en France. Cette question-là elle est nationale » alerte-t-il.
Une situation alarmante, renforcée par l’incertitude des conséquences exactes. Plusieurs pompiers intervenus sur le site ont été arrêtés pour des raisons de santé, alors que les produits chimiques qui ont brûlé dans l’incendie ne sont toujours pas communiqués précisément. « Il faut des autorités indépendantes pour rassurer la population », affirme Olivier Faure. « Il faut aussi savoir quels sont les produits toxiques qui se sont enflammés et avoir un suivi médical suivi pour les gens qui sont intervenus sur le site, pour les riverains »