Interdiction du glyphosate : « Nous n’avons pas avancé assez vite »  admet Barbara Pompili
La ministre de la Transition écologique, invitée de l’émission Bonjour chez Vous, est revenue sur l’épineuse question de l’interdiction du glyphosate, et a estimé qu’un arrêt total de l’utilisation du produit n’était pas envisageable avant la fin du quinquennat.

Interdiction du glyphosate : « Nous n’avons pas avancé assez vite » admet Barbara Pompili

La ministre de la Transition écologique, invitée de l’émission Bonjour chez Vous, est revenue sur l’épineuse question de l’interdiction du glyphosate, et a estimé qu’un arrêt total de l’utilisation du produit n’était pas envisageable avant la fin du quinquennat.
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« Nous n’avons pas avancé assez vite » soutient Barbara Pompili. Invitée sur le plateau de l’émission Bonjour Chez Vous, la ministre de la Transition écologique est revenue sur la question de l’interdiction du glyphosate, promise en 2017 par Emmanuel Macron, dans un délai de trois ans, et toujours pas mise en œuvre. « Nous avons quand même avancé », défend toutefois la ministre. « Aujourd’hui, on a potentiellement la possibilité d’interdire la moitié des utilisations du glyphosate, et nous avons connu une baisse de son utilisation d’environ 50% ces dernières années. » Pour Barbara Pompili, le sujet majeur est désormais de trouver des alternatives à ce produit, pour permettre une disparition totale de son utilisation. « Nous avons demandé à l’ANSES et l’INRAE, qui sont des instituts scientifiques, et j’essaye de me baser sur la science pour traiter des questions complexes comme celles-ci, de regarder quelles étaient les alternatives possibles. »

« Faire le plus vite possible »

Barbara Pompili a assuré que sa « priorité absolue » était de « booster tout le monde pour trouver les alternatives rapidement ». « Je fais attention avec les dates, mon nouvel horizon est le plus vite possible » soutient la ministre de la Transition écologique, reconnaissant toutefois qu’un arrêt total de l’utilisation du glyphosate n’était pas envisageable d’ici à la fin du quinquennat. « Certaines utilisations posent des difficultés, sur les pentes, par exemple, ou l’agriculture de conservation, mais encore une fois, je suis sur le dos de tout le monde pour qu’on aille très vite », revendique l’ancienne membre d’EELV. Interrogée sur la nécessité de légiférer sur l’interdiction du glyphosate, la ministre de la Transition écologique a rappelé sa position sur la question au moment où elle était députée (elle s’était montrée favorable à l’inscription de l’interdiction dans la loi), mais a cependant déclaré : « Le choix a été fait de ne pas l’inscrire dans la loi, dont acte. Maintenant, à la place où je suis, j’applique ce qui a été décidé. »

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