Baisers imposés, fellations forcées, propos à caractère sexuel : sept semaines après l'onde de choc provoquée par de premières révélations, l'Abbé Pierre est visé par une nouvelle salve d'accusations de violences sexuelles dans un rapport rendu public vendredi et de nouvelles révélations de Radio France. La Fondation Abbé-Pierre a annoncé sa décision de changer de nom.
Interpellé sur la hausse des violences contre les personnes, Gérald Darmanin répond… en citant Éric Woerth
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« Comment expliquer cette flambée des violences physiques ? » La sénatrice LR Valérie Boyer a exigé des explications à Gérald Darmanin, lors des questions au gouvernement du Sénat ce 9 février. Si les atteintes aux biens ont diminué en 2021, selon un premier bilan de la délinquance publié par le ministère, ce n’est pas le cas des atteintes aux personnes, « le plus douloureux », selon la sénatrice. « Calmez-vous, tout va bien se passer », a raillé Valérie Voyer, en référence aux propos polémiques de Gérald Darmanin face à Apolline de Malherbe, sur BFMTV.
Le ministre est venu justifier son bilan, en rappelant des moyens dédiés à la sécurité à Marseille, mais aussi en évoquant les récentes prises de guerre de la Macronie à droite. Il a ainsi évoqué le départ de LR du maire des 9e et 10e arrondissements de Marseille, Lionel Royer-Perreaut, désormais soutien d’Emmanuel Macron. Mais pas seulement. Gérald Darmanin n’a pas résisté à la tentation de faire référence à l’actualité politique de l’après-midi : l’annonce du ralliement d’Éric Woerth au président de la République. L’ancien maire de Tourcoing, lui-même ancien LR, a cité les propos du président de la commission des finances au Parisien : « Je n’adhère pas au discours de LR, qui décrit une France qui n’est pas tout à fait la mienne, une France nostalgique, recroquevillée sur elle-même. Notre pays est plus fort qu’on ne le croit […] J’ai trouvé que ma formation politique a dérivé. »
S’adressant cette fois au président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau, Gérald Darmanin, conclut : « C’est un homme de bien. Permettez-vous M. Retailleau de voir qu’il y a des gens qui préfèrent la France aux combinaisons partisanes. ». Une réponse qui a provoqué une bronca des bancs de la droite.
Colère également de Valérie Boyer, qui dénonce les « réponses électorales » mais aussi le « mépris, voire le sexisme » dont a fait preuve le ministre. « Je croyais poser ma question au ministre des Français, pas à un chef de parti en pleine campagne électorale. »