Ce matin, la proposition de loi « visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur » a été adoptée par la commission des affaires économiques du Sénat. Elle prévoit des assouplissements sur les pesticides et le stockage de l’eau, et entend calmer les tensions entre les agriculteurs et l’Office français de la biodiversité.
« J’espère qu’on n’aura plus à revivre cela ». À l’heure du déconfinement, l’espoir d’une élue locale
Par Marie Brémeau
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« Ça va, j’ai pas arrêté depuis 2 mois », lâche-t-elle dans un soupir qui en dit long. Marie France Bottarlini, maire d’Hérimoncourt dans le Doubs, est sur tous les fronts depuis le début du confinement. Mais depuis la mi-avril, c’est surtout l’approvisionnement en masques pour les habitants de sa commune qui la préoccupe.
Une commande de masques locale, un choix politique
La maire de ce village situé en plein cœur du pays de Montbéliard a passé commande il y a quelques semaines auprès d’une entreprise locale de maroquinerie, qui s’est reconvertie dans la production de masques en tissus. « C’est un choix politique. Ça nous revient un peu plus cher, trois euros et 20 centimes par masque, mais je voulais des masques homologués, de qualité et éviter surtout le Made in China. »
Difficile de contenter tout le monde
Marie-France Bottarlini attend 5000 masques, soit une facture non négligeable de 15 000 euros pour la commune. Mais fournir un masque par habitant était une évidence pour l’élue locale. Elle espère pouvoir les distribuer aux Hérimoncourtois à partir du 20 mai et ainsi voir plus d’habitants dans les rues masqués. « Depuis lundi, je suis étonnée du peu de monde portant un masque. Entre ceux qui m’interpellent car un seul masque fourni par la ville ce n’est pas suffisant selon eux, et les autres qui appellent à la mairie pour dire qu’ils n’en veulent pas et qu’ils font bien ce qu’ils veulent, c’est un vrai casse-tête à gérer. À croire aussi, que les gens pensent que tout leur est dû. »
Un discours partagé par bon nombre d’élus locaux dans le pays, effrayés à l’idée que leur responsabilité puisse être mise en cause dans la gestion de la crise sanitaire. Ce dont a évidemment conscience Marie-France. « La ville fournit des masques. Si l’un de mes administrés malheureusement attrape le virus, il pourrait très bien se retourner contre la mairie en disant qu’on lui avait donné des masques de mauvaise qualité. »
Mais pas question non plus pour la mairie de se plaindre ou de baisser les bras. Elle espère éviter à tout prix une deuxième vague et donc un second confinement car conclut -elle tout de même, « c’est éprouvant, j’espère qu’on n'aura plus à revivre cela. »