J+21 : Déconfinement : « J’ai peur de ne plus pouvoir tenir mes administrés » raconte cette maire
3 semaines que le confinement a démarré et pour l’heure les habitants d’Hérimoncourt respectent à peu près les mesures imposées. Mais voilà, le temps semble long, et puis le soleil apparaît de plus en plus tentant dans cette petite ville du Doubs.
La maire sans étiquette, Marie-France Bottarlini, reçoit de plus en plus d’appels sur la ligne de permanence de la mairie. « Les gens veulent savoir s’ils peuvent sortir. Tous les prétextes sont bons. »« J’ai peur de ne plus pouvoir tenir mes administrés. »
L’annonce faite par le premier ministre il y a quelques jours d’une probable levée progressive du confinement a exacerbé les envies d’ailleurs. « Si on passe le mois d’avril sans encombre, ce sera notre maximum je pense. J’ai peur de ne plus pouvoir tenir mes administrés au sein de leurs foyers. »
Aménager des poches de libertés
L’élue locale tente donc d’aménager des petites poches de libertés à certains. Elle va demander au préfet une dérogation pour la quinzaine de personnes qui cultive des jardins ouvriers. « Cela a été autorisé dans la Somme. Pour la plupart, ce sont des personnes dans des situations précaires. C’est un moyen pour eux de s’évader un peu mais aussi d’avoir des légumes frais et de se nourrir correctement. Cela doit se faire évidemment dans de bonnes conditions, pas plus de 3 personnes à la fois. »
Mais Marie-France Bottarlini doit aussi faire face à l’irresponsabilité de ceux qui ne la jouent pas collectif. Deux personnes testées positives au Covid-19 ne respectent pas le confinement le plus strict et ont été aperçues en plein centre-ville sans raison apparente. Elle a alerté les gendarmes, leur a demandé une surveillance accrue.
Un conseiller municipal qui livre des courses aux habitants les plus isolés
Une cinquantaine de masques confectionnés « maison »
Heureusement, il y a aussi de jolies initiatives, solidaires. Quelques couturières de la ville ont répondu à l’appel de l’élue pour la confection de masques. « J’ai envoyé les modèles du CHU de Grenoble et une cinquantaine de masques a été confectionnée par les petites mains de la ville. » Ils ont été distribués aux infirmières libérales du coin mais également aux auxiliaires de vie.
Marie-France Bottarlini a beau être fatiguée, pas question de baisser les bras. Il lui faut donner l’exemple tout comme l’ensemble du conseil municipal. Avec des élus bénévoles, ils s‘organisent pour ravitailler les personnes âgées les plus isolées. « Avec les élus bénévoles, on s’est réparti la commune en 7 secteurs. Nous appelons nos aînés au moins une fois par semaine et si besoin nous leur livrons les courses commandées auprès du boucher et de la supérette de la ville. Au bout de trois semaines, les réserves alimentaires en stock commencent à s’amenuiser. » Mais il faut coûte que coûte tenir au minimum jusqu’au 15 avril.
En ouvrant les questions au gouvernement, Gérard Larcher a rendu hommage à Lorène, tuée dans un lycée de Nantes et à Aboubakar Cissé, tué dans une mosquée dans le Gard. Le Sénat a finalement observé quelques secondes de recueillement.
Accusé par la gauche d’avoir minimisé sa connaissance des faits de l’affaire Bétharram, François Bayrou sera auditionné le 14 mai à l’Assemblée nationale par la commission d’enquête parlementaire sur « les modalités du contrôle par l’État des violences dans les établissements scolaires ». « Les violences sexuelles, en particulier sous institution, sont encore sous le poids du silence profond », déplore Sarah El Haïry, Haute-commissaire à l’Enfance, invitée sur Public Sénat ce mercredi 30 avril.
Pour répondre à la crise du logement, le groupe communiste du Sénat propose d’encadrer les prix du foncier, afin de favoriser la construction de logements sociaux et l’accession à la propriété. Le dispositif serait calqué sur l’encadrement des loyers, déjà en vigueur dans une dizaine de métropoles.
Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a annoncé lundi sa volonté de « modifier la loi » pour faire « contribuer » les détenus à une partie de leurs frais d’incarcération. « On est dans la démagogie la plus caricaturale », réagit sur Public Sénat le sénateur socialiste Jérôme Durain, co-rapporteur de la proposition de loi sur le narcotrafic qui devrait être définitivement adoptée par l’Assemblée nationale ce mardi. L’élu dénonce une « surenchère sécuritaire ».
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