Ce matin, la proposition de loi « visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur » a été adoptée par la commission des affaires économiques du Sénat. Elle prévoit des assouplissements sur les pesticides et le stockage de l’eau, et entend calmer les tensions entre les agriculteurs et l’Office français de la biodiversité.
« Je n’imagine pas un président qui ne mange pas de viande », affirme Yves-Marie Le Bourdonnec
Par Public Sénat
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Et si le meilleur steak du monde n’était Français ? Au moment où s’ouvre le salon de l’agriculture voilà un point de vue que les éleveurs de vaches limousines, ou encore charolaises apprécieront. Mais pour Yves-Marie Le Bourdonnec, loin de déprécier la qualité des races bovines françaises, il s’agit de plaider pour le croisement des espèces pour obtenir la meilleure viande avec une faible teneur en collagène, un taux de graisse parfait.
« Il y a de très bonnes races françaises, mais il faut arrêter de s’obséder de la race pure. C’est comme si vous demandiez à un vigneron d’élaborer le meilleur vin du monde avec un seul cépage ! Forcément il n’aura qu’un caractère qu’une seule particularité. Forcément le meilleur steak du monde est issu d’un métissage entre plusieurs races plusieurs animaux, qui vont apporter leur qualité d’histoire, leur particularité pour réaliser ».
Le modèle d’élevage français en faillite
Habitué à travailler avec des exploitations exemplaires, il alerte sur un modèle français à bout de souffle. Pour lui les vaches arrivent à maturité trop tard et empêchent les éleveurs de gagner leur vie. « L’élevage français est en faillite jamais un éleveur ne pourra gagner sa vie dans le modèle actuel. La production du modèle français est terminée il faut l’entendre. »
Quand on mange une viande on mange une partie du paysage, une partie de notre pays, Yves-Marie le Bourdonnec.
Un président doit manger de la viande
En bon défenseur de la tradition bouchère française il est convaincu que si on va « réguler notre consommation de viande, elle ne disparaîtra jamais ». Et il compte bien sur le président de la République pour être le premier ambassadeur de ce savoir-faire : « Un président doit soutenir l’agriculture française, je n’imagine pas un président qui ne soit pas consommateur de viande » dit-il avant de détailler « Ce qu’on mange c’est notre histoire, quand on mange une viande on mange une partie du paysage, une partie de notre pays c’est pour ça que c’est important de respecter ça le terroir c’est fondamental ».
Avant d’ajouter avec malice sur le plat préféré d’Emmanuel Macron qui revendique son appétit pour le cordon-bleu « ça peut être une sombre cochonnerie industrielle ! Mais ça peut être un très bon produit ».