Par Joseph Stein
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Une reprise qui éveille les doutes. Ce 17 mars reprendront les réunions du comité de liaison parlementaire avec le Premier ministre. Ces rencontres, une pour le Sénat et une autre pour l’Assemblée nationale, réunissent les chefs des groupes politiques avec Jean Castex. Elles ont été mises en place par le gouvernement fin novembre 2020, afin d’évoquer l’évolution de la pandémie avec les deux assemblées, et devaient avoir lieu deux fois par mois.
Or la dernière réunion du comité de liaison avec les parlementaires a eu lieu le 28 janvier, il y a plus d’un mois. La nouvelle rencontre coïncide d’ailleurs avec une flambée des contaminations, notamment en Île-de-France. Dans la région, on comptait 404 nouveaux cas pour 100 000 habitants au 15 mars d’après CovidTracker, soit plus que le seuil de 400 nouvelles contaminations. Jean Castex a annoncé, pendant son entretien sur Twitch le 14 mars, que ce seuil avait été pris en compte lors de l’instauration du confinement le week-end dans les Alpes-Maritimes et le Pas-de-Calais.
En outre, le taux d’occupation des capacités normales en réanimation de la région était de 102 % ce lundi. Cela a déjà poussé les autorités à ordonner la déprogrammation d’opérations et l’envoi de patients covid vers d’autres régions.
Par ailleurs, la campagne vaccinale, stratégie phare du gouvernement pour lutter contre le coronavirus, a subi un revers ce lundi. Emmanuel Macron a en effet décidé de « suspendre par précaution », jusqu’à un avis européen, l’administration de doses du vaccin d’AstraZeneca, suspecté de causer des effets indésirables, comme des caillots sanguins. Ce mardi, la directrice de l’Agence européenne des médicaments, Emer Cooke, s’est dite convaincue « que les avantages du vaccin AstraZeneca dans la prévention du covid-19, avec son risque associé d’hospitalisation et de décès, l’emportent sur le risque de ces effets secondaires ».
La réunion du comité de liaison avec les parlementaires pourrait alors signifier que le gouvernement va leur présenter de nouvelles restrictions. Devant l’Assemblée nationale, Jean Castex a affirmé ce mardi que la France est entrée dans « une forme de troisième vague » de la pandémie, « caractérisée par des variants nombreux ».
Le chef des sénateurs centristes, Hervé Marseille, a indiqué à Public Sénat vouloir « écouter le Premier ministre pour qu’il nous dise où en est la situation, en particulier en Île-de-France et dans certaines régions préoccupantes et qu’on essaie de savoir quelles seront les décisions de l’Etat. »
« On va interroger Monsieur Castex, naturellement », déclare Patrick Kanner, le président du groupe socialiste au Sénat, « mais ce comité de suivi parlementaire se réunit toutes les trois semaines, tous les mois, ce n’est pas suffisant, il faut beaucoup plus associer le Parlement. »
La rencontre par visioconférence entre les sénateurs et le Premier ministre se déroulera après l’entretien d’Emmanuel Macron avec le conseil scientifique, ce mardi à 17 heures et le Conseil de défense de mercredi matin.
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