Quand Jean-Louis Etienne parle, c’est la mémoire des pôles qui s’exprime. « Le pôle Nord est au milieu d’un océan gelé » détaille l’aventurier. Lors d’une expédition en solitaire « en 1986, je constate des ouvertures dans la glace, ce qui est normal puisque la glace bouge en permanence… Puis, en 2010, je survole en ballon, la même zone, et je découvre des immenses étendues d’eau libre alors qu’on est à peine à la fin de l’hiver ».
Expliquer les mécanismes de la fonte de la banquise pour nous faire prendre conscience du réchauffement de la planète et de ses conséquences, c’est le constat amer fait par Jean-Louis Etienne dans l’émission « Un monde Un regard ».
Un constat auquel le scientifique a dû également se résoudre de l’autre côté du globe…
Pôle Nord – Pôle Sud, Jean-Louis Etienne se fait lanceur d’alerte sur l’état de la planète
En 1989, lors de l’expédition internationale Transantartica, la plus longue traversée de l’Antarctique à traîneau à chien, Jean-Louis Etienne avait parcouru 600 kilomètres sur la péninsule antarctique constituée de plateformes de glace. « Désormais, ces glaciers ont disparu, ils se sont détachés dans la mer », explique l’explorateur : « On ne pourrait plus refaire l’intégralité de cette expédition que j’ai faite en 1989. Il y a donc une accélération du réchauffement climatique sur la planète et on le voit ».
Retrouvez l’intégralité de l’émission « Un monde Un regard » avec Jean-Louis Etienne ici.